Hier
L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef.
Les conseils communautaire du 30 septembre et municipal du 3 octobre s’annoncent chauds à Poitiers. Et pas seulement parce que l’été indien a joué les prolongations jusqu’à la semaine dernière. Les élus d’opposition (Poitiers, l’avenir à taille humaine) ont posé la première banderille en parlant d’inaction municipale sur les mobilités, la rénovation énergétique, l’eau... Le préfet de la Vienne a allumé la deuxième mèche en amont de la tenue du Village des alternatives Alternatiba (17-18 septembre). Une question de subventions publiques (15 000€), mais surtout de principe pour le représentant de l’Etat qui goûte peu -c’est un euphémisme- la notion de désobéissance civile. Trop zélé ? Jean-Marie Girier a reçu des soutiens au plus haut niveau (Darmanin) et, surtout, des critiques tous azimuts. Avec le même angle d’attaque : la perversité de la fameuse loi contre le séparatisme, qui introduit le litigieux contrat d’engagement républicain. Si le tribunal administratif est saisi, sa décision fera jurisprudence à l’échelle nationale. Poitiers capitale nationale de la résistance douce et pacifique ? La belle affaire ! Et dire que des manifestations contre les bassines s’annoncent à la mi-octobre... L’équilibre semble précaire. Gare à la chute.
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