La Cie Arlette Moreau revient du 9 au 14 mai avec ses Emissions de spores, un festival
irruptif plein de surprises créatives, de questionnements intempestifs et de folie communicative.
Comme des champignons ! Les performances artistiques de la Cie Arlette Moreau et de quelques autres vont pousser comme des champignons à Poitiers, du 9 au 14 mai, à l’occasion d’une nouvelle édition d’Emissions de spores. Derrière cet intitulé aux parfums mycologiques certains se cache un festival inclassable. Il est à l’image de la compagnie fondée en 2015 par Nicolas Hay et Benjamin Ladjadj autour d’un
« théâtre interactif et participatif, proposé majoritairement dans l’espace public ». En d’autres termes, « nous ne voulons pas jouer pour les gens, mais avec les gens », explique Nicolas Hay. Voler les projecteurs pour les braquer sur les autres, tel est le crédo d’Arlette et de la quarantaine d’artistes qui gravitent autour d’elle. Autant la directrice est fictive, autant sa compagnie, elle, est bien réelle ! Y compris quand la vi(ll)e est à l’arrêt. Souvenez-vous du Krieur qui avait porté les messages des habitants de la rue de Rochereuil, en mars 2021, pendant le couvre-feu. Hors demandes spécifiques, la compagnie improvise pour susciter « des situations d’empathie via l’outil théâtral », selon le principe du théâtre-forum. « Comme nous allons à la rencontre d’un public qui n’est pas convoqué, nous travaillons sur des visuels très forts, explique Nicolas Hay. Nous provoquons les gens pour les amener à parler, rire, réagir ensemble... »
Cueillette sur inscription
Tronqué de sa Cueillette en 2021, Emissions de spores renoue avec ce rendez-vous qui déroge exceptionnellement au principe d’irruption spontanée sur la voie publique. Les soirées des 9 et 10 mai sont accessibles sur inscription. Le lieu de rendez-vous est donné le matin-même, par SMS, pour cultiver l’effet de surprise, conforté ensuite par quatre pauses artistiques de dix à vingt minutes. Au menu,
« uniquement des spectacles en cours de création », donc inédits, pour lesquels les compagnies (trois de la Vienne et une Bretonne) ont carte blanche. Le tout est suivi d’une rencontre avec le public et d’une « omelette aux champignons de l’amitié ».
Le festival va ensuite connaître deux poussées de spores. Pour rappel, « les spores s’inscrivent dans l’urgence de la création, elles permettent d’être réactifs à l’actualité, de créer de façon viscérale, impulsive et très peu anticipée. Il se passe trois-quatre heures entre la création et la diffusion, là où la production d’un spectacle peut parfois prendre trois ou quatre ans ! » Enfin, le 14 mai, Arlette Moreau organise sa Chouille à la Manufacture de bières, avec au menu le Kabinet de la Cie Les Humains gauches, imaginé lors de la Cueillette 2019, mais aussi les P’tites Lèvres, La Furie, DJ Ranium et quelques autres surprises.
Plus d’infos sur la page Facebook de la Cie Arlette Moreau ou sur le site arlette-moreau.com.
Photo Cie Arlette Moreau