L’édition 2022 du festival Pica Lusa, porté par l’association lusophone EmBuscaDe, s’inscrit dans le cadre de la
Saison croisée France-Portugal. Une façon de goûter à la culture portugaise depuis Poitiers.
Coimbra, 1290. Poitiers, 1431. L’âge de leurs universités, parmi les plus anciennes d’Europe, n’est pas le seul point commun entre les deux villes. Des liens amicaux existent, scellés depuis 1979 par un jumelage et réaffirmés cette année à l’occasion de la Saison croisée France-Portugal. « Un jumelage doit vivre au-delà de la seule partie institutionnelle, assure Zoé Lorioux-Chevalier, conseillère municipale déléguée à la Coopération européenne. Il est important de tisser des liens entre les générations, de favoriser les partages d’expériences, des connaissances communes. » Ainsi, de février à octobre, de nombreux événements culturels organisés ici vont trouver un écho là-bas, et vice versa. Au total, 55 villes portugaises et 87 villes françaises vont alimenter le dialogue entre la France et le Portugal, à travers plus de 200 projets et 480 événements.
A Poitiers, la Ville a lancé le Défi Coimbra, invitant les 18-30 ans à rallier la ville universitaire portugaise (2 200km) par des moyens de transport éco-responsables. Parallèlement, pour les Poitevins qui n’ont pas la chance de voyager, elle a confié aux associations Culture LL et EmBuscaDe un double des clefs de cette « porte ouverte sur une autre culture » qu’est la Saison croisée.
Le rap de Capicua
L’association lusophone renoue ainsi avec son festival Picta Lusa, à travers une première escale en musique dès samedi. Le groupe deux-sévrien Madragoa sera sur la scène du centre socio-culturel des Trois-Cités (20h30) pour embarquer le public dans son « fado nouveau »,
empreint des influences diverses de ses membres, la voix d’Annelyse Beja, les guitares de Thierry Beja et l’accordéon d’Isabelle Guérin. Le 14 avril, à la Maison des étudiants (20h30), en présence de Victoire Di Rosa, commissaire générale de la Saison croisée, ce sera au tour de Capicua de montrer un autre visage de la musique portugaise. Forte d’un engagement militant et féministe assumé, la rappeuse originaire de Porto se plaît, depuis la sortie de son premier album en 2012, à casser les codes, y compris du rap.
Outre la musique, d’autres aspects de la culture portugaise vont être abordés au cours des prochaines semaines,
« Le Portugal dans les relations internationales » (6 avril),
« Le Portugal, situation politique et histoire récente » (7 avril),
« L’architecture portugaise actuelle » (12 avril)... Une dégustation de produits du terroir, en partenariat avec l’épicerie Boa Esperança, permettra aussi les 11 et 12 juin d’explorer les
« Saveurs et savoirs du Portugal ». La saison se poursuivra jusqu’en octobre avec bien d’autres rendez-vous et, en point d’orgue, le concert de la fadiste Mísia, dans le décor remarquable du Palais de Poitiers.
Retrouvez le programme sur Facebook Association lusophone EmBuscaDe.