mardi 24 décembre
A sept journées de la fin du championnat, la lanterne rouge s’apprête à jouer autant de finales si elle veut sauver sa place en Pro B. Face à Blois, premier de cordée, Poitiers ne devra pas dévisser, surtout devant ses supporters enfin de retour.
Blois ce mardi, Gries-Oberhoffen vendredi, Denain, Saint-Quentin, Saint-Chamond, Paris et Quimper en juin… Le menu du PB86 paraît gargantuesque pour les dernières agapes de la saison. A la table des grands -cinq équipes du Top 8-, la lanterne rouge s’avance sans aucune certitude, sauf celle de devoir manger la part des autres pour ne pas finir affamée et l’estomac retourné en fin de banquet. Après quinze ans entre Pro B, Pro A et Pro B, Poitiers joue sa survie dans l’élite sur quelques matchs, après un an et demi de résultats médiocres pour ne pas dire plus. Un retour en Nationale 1 ferait tache à moins de douze mois de la livraison d’une Arena flambant neuve, aux portes du Futuroscope. Mais c’est aujourd’hui l’hypothèse la plus probable, à moins d’un sursaut d’orgueil salutaire de dernière minute. A commencer si possible, dès ce soir, face à une ADA Blois, battue chez elle samedi par Evreux -que le PB a dominé dans l’Eure il y a moins de quinze jours- et de surcroît privée de Mbaye Ndiaye pour le reste de la saison. Le jeune ailier sénégalais faisait pourtant des merveilles ces dernières semaines et son absence affectera forcément le rendement d’un candidat déclaré à la Jeep Elite. "Beaucoup d’équipes jouent avec des joueurs en moins, cela reste un gros effectif en face, coupe Andy Thornton-Jones. D’autres peuvent relever le défi. »
Blois a aussi la pression
Les Blésois, qui avaient régné en maîtres la saison dernière, sont moins dominateurs cette saison, dans une Pro B toujours plus homogène. Ironie de l’histoire, ce PB-Blois opposera les deux principaux protagonistes du printemps 2020, au moment où les uns (Paul Seignolles) poussaient contre le principe d’une saison blanche, sans montée ni descente, alors que les autres (Louis Bordonneau, ex-président du PB) y étaient favorables. Les relations entre les deux clubs ont toujours été bonnes, l’épisode ne les a donc pas affectées outre mesure. N’empêche, un an plus tard, les positions sportives sont quasiment identiques, même si l’ADA devra cette fois cravacher pour décrocher l’une des deux places synonyme de montée. D’où une certaine pression sur ses épaules.
En championnat (72-93) comme en Coupe de France (63-86), le PB86 a déjà pris deux claques en début de saison face à Tyren Johnson et compagnie. Entretemps, de l’eau a coulé sous les ponts, le PB a changé de coach, d’assistant, a procédé à plusieurs retouches… La question : est-il capable de faire tomber les Loir-et-Chériens, cinq jours après sa défaite à Nancy, vendredi (73-93) ? Dans l’optique du maintien, ce serait préférable. « Il faut que nous nous appuyions sur les bonnes choses des dernières semaines et que nous limitions les temps faibles. Cela passe par contrôler la tenue de balle et éviter certaines erreurs défensives », renchérit l’entraîneur du PB. A Nancy, Keita et ses coéquipiers ont pris la foudre en fin de deuxième et troisième quart-temps. Ils savent que l’ADA est au moins aussi costaude que le Sluc, avec des joueurs comme Benjamin Monclar ou Tyren Johnson capables de séries impressionnantes. « On doit se concentrer sur notre production, c’est le meilleur moyen de nous libérer. Le retour des supporters ? C’est très bien, on fait ce métier pour ça. A nous d’être à la hauteur ! », conclut Andy Thornton-Jones.
20e journée de Pro B, Poitiers Basket 86 (18e, 6v-21d) vs ADA Blois (4e, 17v-9d), mardi 25 mai, 19 h à la salle Jean-Pierre-Garnier. Arbitrage de Mme Coanus, MM. Mora et Bissuel. Match à suivre sur lnb.tv.
800 dans les tribunes
Le Poitiers Basket 86 disputera ce mardi 25 mai, à 19 h, son premier match depuis l'automne avec du public. La salle Jean-Pierre-Garnier pourra compter jusqu'à 800 partenaires, abonnés et supporters. "Nous sommes en mesure de mettre en vente dès ce soir quelques dizaines de places pour les amateurs de basket", indique Adrien Tallec. Le tarif est fixé à 10€, 6€ pour les étudiants. Le placement sera libre. Le pass sanitaire ne sera évidemment pas exigé, mais le club prévoit un "protocole sanitaire strict", avec gel hydroalcoolique à disposition, masque et distanciation obligatoires, et restauration à l'extérieur uniquement.
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