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Nouveau volet de la chronique Dans ma tête avec le CH Laborit, sur un métier émergent et très utile aux patients.
Le concept de pair-aidance existe depuis longtemps, il repose sur l’idée qu’en ayant vécu la même maladie (physique ou psychique), on peut d’autant plus s’entraider. Ainsi, la personne qui a réussi à gérer au mieux sa maladie peut accompagner une autre qui n’en est pas au même stade. Ce concept défend aussi l’idée que les usagers en santé mentale, en puisant dans leurs propres ressources, peuvent (re)prendre du pouvoir sur leur vie. On parle alors d’empowerment. Le dispositif de médiateur de santé pair (MSP) est un projet innovant en France qui s’inspire des expériences étrangères d’intégration d’anciens usagers de la psychiatrie dans des équipes de soin en santé mentale. Au CH Laborit, les équipes donnent déjà une place importante aux usagers et aux aidants et sont convaincues de leur rôle essentiel.
Julie Jadeau a bénéficié d’un accompagnement à l’hôpital Laborit quand elle a découvert ce concept nouveau. Elle y a prêté une oreille attentive, puis a candidaté pour devenir la première médiatrice santé pair de l’établissement. « Tous ces échanges sont une vraie richesse, on se nourrit les uns des autres, au bénéfice des patients. Je suis le lien, la passerelle entre les usagers et les professionnels. Ma motivation première est de partager et redonner ce qu’on m’a donné », explique-t-elle.
Deux nouvelles médiatrices santé pair ont depuis été recrutées par l’hôpital. Il ne fait aucun doute que leur vécu représente une ressource supplémentaire dans l’accompagnement et le parcours des patients. C’est une nouvelle façon de concevoir les soins.
Plus d’infos sur www.ch-laborit.fr.
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