Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Après deux mois et demi d’arrêt, la réouverture du Baudet était attendue par ses clients. « Ici, on fait ses courses mais pas que... On discute beaucoup avec les autres, c’est un lieu privilégié pour le lien social qui manquait à tout le monde », souligne Ghislain Bourdilleau, l’un des initiateurs du projet. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le concept, ce magasin est entièrement géré depuis un an par ses « coopérateurs ». Ces derniers choisissent les produits qui sont ensuite négociés au meilleur prix. En contrepartie, ils doivent effectuer différentes tâches (caisse, mise en rayon...), à raison de trois heures toutes les quatre semaines. Et cette organisation originale, tirée de l’exemple de la Louve, à Paris, fonctionne plutôt bien à Poitiers. En un an, le nombre de coopérateurs a doublé pour atteindre 200 personnes. Idem pour le nombre de références qui a franchi le seuil des 800. « 75% des fournisseurs sont des locaux », revendique le collectif. Parfois bio, parfois les deux ! C’est le credo pour l’instant. Les recettes augmentent, même si elles ne permettent pas encore de compenser les dépenses. D’ailleurs, pour développer le nombre d’adhérents, les nouveaux clients peuvent actuellement venir quatre fois au magasin avant de payer le droit d’entrée de 100€. Une façon d’essayer avant d’acheter.
Une ex-salariée de la grande distribution vient d’être recrutée. Elle met son expérience au service de ce modèle alternatif, notamment pour aménager le magasin situé à Rivaud, à Poitiers. Les coopérateurs ont profité du confinement pour revoir la disposition des rayons. Les fruits, légumes (de saison) et œufs ont été déplacés vers une nouvelle salle de 25m2. Apéro, fruits secs, céréales, pâtes ont également fait leur apparition en vrac. Les membres se sont mobilisés pour effectuer ces travaux. A l’image de Laurence, adhérente depuis novembre. « Avec un ami, on se disait qu’on n’arrivait pas vraiment à s’engager politiquement pour de bonnes causes. Avec ce projet, ça m’a paru plus simple. Et en plus, j’habite à côté. » De la taille de la pince pour se servir en figues séchées à la couleur des étiquettes, les coopérateurs décident de tout après un vote démocratique. Toutes les critiques sont bonnes à prendre. Par exemple, une deuxième caisse sera bientôt installée de manière à réduire l’attente, même si c’est toujours une bonne occasion de papoter !
À lire aussi ...