Le chauffage émet moins de CO2

En près de vingt ans, les émissions de carbone liées au chauffage résidentiel ont baissé de 26%, partout en France. Le fruit d’une prise de conscience collective et, notamment, du développement d'énergies renouvelables plus performantes.

Steve Henot

Le7.info

Voilà un domaine dans lequel la France est incontestablement bonne élève. Selon une récente étude publiée par le Commissariat général au développement durable (CGDD), elle est l’un des pays du G7 dont l’économie est la moins carbonée, avec des émissions de CO2 par habitant inférieures de 59% à la moyenne ! Pas mal, d’autant que le segment résidentiel représente un cinquième des émissions dues à la combustion d’énergie, dont 75% proviennent uniquement du chauffage.

Mieux encore, le rapport du CGDD révèle que les émissions liées au chauffage résidentiel ont baissé de 26% sur la période 1990-2017 (-3,4% en moyenne par an) ! « Cela me semble logique, observe Yann Chauvin, conseiller rénovation à l’espace Info Energie de Grand Poitiers. L’effet médiatique autour de notre impact environnemental et le coût de l’énergie sont autant de facteurs qui ont contribué à une prise de conscience collective. » Des pouvoirs publics (lire page 12), mais aussi des usagers.

« Pas de solution parfaite »

Le développement du nucléaire et la décarbonation du chauffage urbain n'y sont pas étrangers. Sans oublier l'arrivée des énergies renouvelables, ces dernières années, même si leur recours reste encore relativement marginal. « Il n’y a pas de solution parfaite, témoigne Yann Chauvin, pour qui la rénovation thermique relève encore du cas par cas. La pompe à chaleur présente de bonnes performances, mais elle tire l’électricité du nucléaire et est actuellement la plus chère des énergies. Le bois, lui, émet moins de CO2 que le gaz, mais l’appareil est plus coûteux. »

Les aides à la rénovation énergétique (CITE, Certificat d’économie d’énergie, fonds de l’Anah) ont également favorisé le recours à ces types de chauffage moins énergivores. Et forcément, on chauffe beaucoup moins qu’avant. Chaque année depuis 2005, la consommation de chauffage au mètre carré diminue de 1,9%, contre -1,3% par an dans les années 1990. « Mais il y a encore un grand nombre de logements qu’il est possible de rénover », assure le conseiller énergie. Cela compense l’augmentation de la surface du parc résidentiel.


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