L’occasion au top, sauf dans la Vienne

En juillet, les ventes de voitures d’occasion en France ont grimpé de 9,3%. Un record pour le marché de la seconde main ! Mais dans la Vienne, les chiffres traduisent une autre réalité.  

Steve Henot

Le7.info

Historique. En juillet, 565 205 véhicules d’occasion ont été vendus en France (+9,3% par rapport à 2018), comme le rapporte un récent article des Echos. Un joli score qui confirme l’excellente santé du marché de la seconde main, au niveau national, qui pèse aujourd’hui 15Md€. L’an dernier déjà, 5,6 millions de voitures d’occasion avaient trouvé preneurs, soit deux fois plus que les immatriculations neuves.

« Ce qui se vend le plus ? Les véhicules entre 8 000 et 13 000 €, confie Christophe Menu, le gérant de Griffe automobiles, installé à Chauvigny, Montmorillon et Poitiers. Aujourd’hui, nous avons des occasions dont l’état est très proche du neuf, avec peu de kilomètres au compteur. » Le changement des modalités de la prime à la conversion, entré en vigueur le 1er août, aurait précipité certains achats sur la période. Désormais, seuls les diesels Crit’Air 2 et immatriculés après le 1er septembre 2019, ainsi que les voitures à essence Crit’Air 1 (immatriculés depuis 2011) et émettant moins de 116g de CO2/km sont éligibles, seulement pour les contribuables les plus modestes. Excluant ainsi du dispositif les diesels d’occasion et les voitures à essence les plus polluantes.

Deux fois moins de ventes

L’effet d’aubaine a toutefois échappé à Christophe Menu. « Au contraire, on observe un flou de masse. Depuis quelques mois, les clients ne savent plus trop vers quoi se tourner. Le diesel ? L’essence ? L’hybride ? Ils sont perdus car cela reste un achat important. » Surtout, la Vienne semble exclue de la bonne dynamique nationale. « Le marché a été très calme cet été », souffle un autre concessionnaire, près de Jaunay-Marigny. « Il y a eu un tassement des ventes dès le 15 juillet, constate pour sa part Christophe Menu. Juin avait déjà été limite. Le volume est deux fois moins important que les années précédentes. »

En effet, les réalités seraient bien différentes d’un territoire à l’autre. « Un collègue qui songe à ouvrir un garage sur Bayonne me dit que là-bas, ça fonctionne. » Et le durcissement des conditions d’attribution de la prime à la conversion n’invite pas à l’optimisme. « Les gens vont moins vouloir aller à la casse, croit Christophe Menu. Il y a tellement d’aides pour le neuf aujourd’hui, que la différence de prix avec l’occasion n’est plus aussi importante qu’avant. » A l’heure de faire son choix, c’est toujours la logique financière qui l’emporte.

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