Fourmi, attachante comédie

Théo alias « Fourmi », un jeune footballeur de poche, fait croire à son père qu'il va signer dans un prestigieux club anglais, afin de le sortir de son alcoolisme. Un gros mensonge qui fait une comédie familiale convenue, mais pleine de bonnes ondes. Agréable.

Steve Henot

Le7.info

Théo joue à L'Intrépide, un petit club de football du Nord de la France. Il en est, de loin, le meilleur élément. Rapide, bon dribbleur et finisseur… Son seul défaut est d'avoir un père alcoolique, souvent ingérable sur le bord du terrain. Mais lorsque Laurent apprend que son fils pourrait bien être recruté par Arsenal, il décide de se reprendre en main dans l'espoir de pouvoir accompagner son rejeton en Angleterre. Malheureusement, Théo n'est pas retenu par le club anglais, qui ne le trouve pas assez grand. L’enfant ne va pas le révéler à son père, qu'il ne veut pas décevoir. Mais ce mensonge pourrait bien vite le dépasser...

Commence la valse des quiproquos, à la mécanique éprouvée. Adapté d’un roman graphique espagnol à succès (Dream Team), le deuxième long-métrage de Julien Rappeneau ne réinvente clairement pas la roue, se montrant prévisible de bout en bout. Plus proche de la fable que de la comédie sociale, Fourmi manque assurément de relief, parfois même de rigueur. Mais il n’en est pas moins attachant. D’abord, parce que le réalisateur met ce qu’il faut de distance pour susciter l’émotion sans excès. Mais aussi pour sa sympathique galerie de personnages, portés par le jeu impeccable et plein de conviction de tous les acteurs (François Damiens, épatant). Tout ce petit monde ne ménage pas ses efforts pour rappeler qu'il faut toujours croire en ses rêves -même vous, les adultes- sans oublier d'y ajouter un zeste de patience, de tolérance et surtout, de bienveillance. Bref, rien de neuf sous le soleil des comédies feel good. Mais quel baume au cœur, tout de même !

Comédie de Julien Rappeneau, avec François Damiens, Maleaume Paquin, André Dussolier (1h45)

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