
Aujourd'hui
L’idée a émergé d’un simple déjeuner. Quelques coups de fils pressés plus tard, l’affaire était réglée. Et Poitiers a donc accueilli, la semaine dernière, le stage de préparation de l’Equipe de France féminine de tennis de table, en vue des Championnats d’Europe par équipes qui ont démarré mardi, à Nantes.
Pourquoi Poitiers ? « Je savait en venant ici que le travail serait bien fait, comme je le souhaite », confie Isabelle Thibaud, la responsable de la filière féminine de haut niveau. Et pour cause, la technicienne a commencé sa carrière de coach à l’ex-ASPTT Poitiers et eu Laure Le Mallet sous ses ordres, lorsqu’elle entraînait à Toulouse. « Aussi, il s’agissait de braquer les projecteurs sur les filles, loin des garçons restés à l’Insep. »
Sans Jia Nan Yuan
Ce stage a été ponctué d’une opposition de gala, vendredi dernier, face aux joueuses du TTACC 86 (sans Eva Odorova). « Un bon test » avant la Grèce, ce mercredi et le Luxembourg, jeudi. Déjà, les sensations sont bonnes. « Les filles sont très ambitieuses, d’autant plus qu’elles sont à domicile. Elles m’ont annoncé viser le podium ! », s’étonne Isabelle Thibaud. Quatre des cinq joueuses sélectionnées étaient du sacre européen de l’Equipe de France junior, en 2014. « Les filles sont encore sur cette notion de plaisir, cette cohésion qui les avaient animées lors de cet exploit, constate la technicienne, qui se contenterait déjà d’un billet pour les quarts de finale. Avec Jia Nan Yuan, j’aurais été plus optimiste. »
En effet, les Bleues doivent faire sans la N°3 française, qui fait les frais d’un énième changement des règlements fédéraux. Intégrée au groupe France en début d’année, la joueuse du TTACC 86 sera heureusement « sélectionnable » pour le tournoi de qualification olympique, en janvier prochain. En attendant, elle est appelée à aller s’aguerrir sur divers Open internationaux.
Une autre Poitevine, Océane Guisnel, n’est pas du voyage à Nantes. « Elle a eu de moins bons résultats la saison dernière. C’est une joueuse encore jeune, elle fait partie d’un groupe élargi. » A 20 ans seulement, elle reste promise à un bel avenir en Bleu comme d’autres. « Ce groupe a une marge de progression énorme pour Tokyo 2020 et surtout pour Paris 2024, estime Isabelle Thibaud. Il y huit mois, nous étions au plus bas. Aujourd’hui, on monte les marches les unes après les autres. »
À lire aussi ...