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« Une nécessité de protéger la planète »
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : lundi 16 septembre 2019Nouvelle série cette saison dans les colonnes du 7. La rédaction s’intéresse à toutes les initiatives qui participent à la préservation de la planète. Premier volet avec les produits d’hygiène et ménagers à fabriquer soi-même, qui font de plus en plus d’adeptes.
Sur sa table de travail, une bouilloire, du savon noir, d’antan, quelques copeaux de savon de Marseille à l’oli- ve un pot de bicarbonate de soude et une fiole d’huiles essentielles. En trois minutes montre en main, Marie-Laure Mazzolini vient de fabriquer trois litres de lessive qu’elle verse dans un flacon ad hoc.
En 2015, cette mère de famille de Nieuil-l’Espoir était loin de s’imaginer que son parcours professionnel re- joindrait ses aspirations écologiques naissantes. « Le fait de devenir maman m’a sans doute fait prendre conscience de la nécessité de protéger la planète », appuie-t-elle. De là à en faire son métier...
Depuis trois ans donc, Marie-Laure Mazzolini compte parmi les 250 vendeuses indépendantes du réseau Mamie & Co(*), qui a vu le jour à La Rochelle en 2012. Une PME dont le maître-mot se résume à réhabiliter les trucs et astuces de grands-mères, « écologiques, malins, économiques et souvent bons pour la santé », résume David Couton, son fondateur. En pratique, Mamie & Co commercialise une large gamme de produits alimentaires, de remèdes naturels, de soins, de matières premières pour l’entretien du linge et de la maison... Et ses ambassadrices organisent de deux à six ateliers par mois.
Plus de réactions épidermiques
La tendance du « Do it yourself » et du retour au naturel répond certes à des impératifs écologiques mais aussi économiques. Aurélien et Nathalie Chatenet ont adopté un style de vie « zéro déchet » il y a presque trois ans. Madame fabrique de longue date le dentifrice à partir de bicarbonate de soude, d’argile blanche, de blanc de Meudon et de gouttes d’huiles essentielles de menthe ou de citron. La lessive, le déo et le baume à lèvres sont également « maison ». « C’est extrêmement simple à réaliser et cela colle avec notre philosophie zéro déchet », raconte Nathalie. « Pour 50€, vous pouvez disposer de lessive pendant un an à un an et demi », enchaîne Marie-Laure Mazzolini. Un litre reviendrait à 70 centimes contre 1,40€ en grande surface. Les colorants en moins de surcroît !
« Certains produits, comme la poudre ménagère, sont plus chers que dans le commerce, mais je m’y retrouve complètement », nuance Andreia Da Silva Moreira. Cette jeune mère de famille de 23 ans a essayé et adopté une lessive naturelle à la suite de démangeaisons. « Depuis, elles ont complètement disparu, je faisais sans doute une réaction aux additifs des lessives industrielles. » Le savon d’Alep a également rejoint ses étagères. « Je me lancerai à fabriquer mes propres produits lorsque j’aurai un peu plus de temps. »
(*) A Châtellerault, Myriam Janvier anime elle aussi des ateliers de fabrication de cosmétiques et de produits d’entretien écologiques sous la bannière Hygiène O’naturel.
L’Institut national de la consommation, éditeur du magazine 60 Millions de consommateurs, a lancé une offensive pour que soit instauré un Ménag’score, étiquetage simple et clair sur les produits ménagers. A l’image du Nutri-Score, ce système permettrait d’apporter un éclairage précieux à l’heure du choix. « Le Ménag’score propose une gradation de A à E : la lettre A indique que le produit ne contient pas ou très peu de substances nuisibles pour la santé et l’environnement. À l’inverse, la lettre E révèle une grande quantité de toxiques », détaille l’INC. Dans son édition de mai, 60 Millions de consommateurs a passé au crible une centaine de produits. Une pétition est actuellement en ligne sur la plateforme change.org. Elle a déjà été signée par plus de 22 000 personnes.
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