Hier
Un exploit, un vrai pour le PB86
Dans les cordes après dix minutes, le PB86 a renversé Roanne, 2e de Pro B, au terme d’une seconde période incroyable d’intensité. Poitiers se rassure après deux revers d’affilée.
Le mois de mars, c’est traditionnellement le moment de s’intéresser à toutes les maladies psychiques qu’on cherche à ignorer le reste de l’année. Les Semaines d’information sur la santé mentale, du 12 au 31 mars, suivent toujours la Semaine du cerveau et chevauchent en général la Journée mondiale des troubles bipolaires (le 26 mars à Poitiers). L’occasion d’exposer au grand jour des pathologies qui font peur et de briser quelques idées reçues.
Mardi dernier, Julie Jadeau a ainsi pu apporter son témoignage précieux à des étudiants infirmiers, sages-femmes, kinésithérapeutes ou encore manipulateurs en électroradiologie médicale dans les instituts de formation du CHU de Poitiers. Cette trentenaire, atteinte de troubles bipolaires et stabilisée depuis une dizaine d’années, a sensibilisé ces futurs praticiens à la posture professionnelle à adopter face à un handicap psychique. « J’ai moi-même été admise aux urgences après une crise de panique, raconte la jeune femme. L’interne a fait comme si j’étais une personne « normale », même je n’aime pas ce terme. Mon mari l’avait pourtant informée de mes antécédents. Elle n’a fait preuve d’aucune approche globale du patient, ni de bienveillance, juste des automatismes de protocole. » Julie déplore le manque de connaissances du personnel de santé en psychiatrie, un « domaine largement fantasmé ».
Des artistes dans l’âme
Chez le médecin ou dans l’entreprise, les exemples de discriminations sont nombreux pour les personnes atteintes de maladies psychiques. Et pourtant, les troubles bipolaires -pour ne parler que de ceux-là- concerneraient entre 3 et 5% de la population française. Cette maladie caractérisée par une alternance de phases dépressives et de périodes d’exaltation « se soigne très bien », selon le Dr Levy-Chavagnat, psychiatre au centre Henri-Laborit. « Des médicaments de type régulateurs d’humeur sur de longues durées peuvent être associés à une psychothérapie, ainsi qu’à l’éducation thérapeutique pour apprendre à vivre avec et se débrouiller seul. » Une fois stabilisés, les patients apparaissent souvent plus motivés et créatifs. Encore faut-il bénéficier d’un diagnostic précoce. Les Dr Lévy-Chavagnat et Bouquet animeront une table-ronde organisée par l’association Argos 2001 intitulée « Bien vieillir avec un trouble bipolaire », le mardi 26 mars à 20h30 à l’Espace Mendès-France. Julie Jadeau y sera à coup sûr.
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