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A 3 ans, Théo a fait sa première rentrée à l’école maternelle de Fontaine-le-Comte. Comme 619 enfants handicapés dans la Vienne, il est intégré dans une classe ordinaire au milieu de ses petits camarades valides et bénéficie d’une auxiliaire de vie scolaire. Elles sont même deux à se partager chacun des quatre demi-journées qu’il a obtenues de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Pas simple pour mener une activité à terme mais impossible de faire autrement. De son côté, la maman de Théo est satisfaite de l’accueil qui a été réservé à son fils par l’équipe éducative, même si elle aimerait rapidement pouvoir le laisser toute la journée.
La loi de 2005 sur l’Egalité des droits et des chances des personnes handicapées a fait naître d’énormes espoirs au sein des familles. Incontestablement, la situation s’est largement améliorée. Le nombre d’enfants scolarisés ne cesse d’augmenter. Ils sont plus de 8 500 dans l’académie à la rentrée, 1 600 dans la Vienne (lire ci-dessous). Un exemple parmi d’autres : lors de la dernière session d’examen du CAP, non seulement le nombre de candidats a triplé (80) par rapport à 2017, mais les reçus sont passés de 21 à 67. Malgré tout, la pression s’accroît. Satisfaire toutes les demandes s’avère être un travail de longue haleine pour l’Education nationale.
Formés sur le tas
Le recteur de Poitiers a annoncé la création de 347 postes d’accompagnants de personnes handicapées (AESH) cette année dans l’académie. De quoi apaiser momentanément les tensions. Reste à ajuster la formation des personnels en place, souvent bénéficiaires de l’ancienne version des contrats aidés, visant à faciliter leur réinsertion, sans pour autant leur donner accès à une réelle qualification. Un problème que les nouveaux Parcours emploi compétences (PEC) promettent de régler. Malgré ses cinq ans d’expérience au lycée Victor-Hugo, l’AVS de Théo (toujours en CDD reconduit) ne maîtrise pas tous les gestes pour un petit bout qui ne marche pas. « C’est normal. Du coup, je ferai venir pendant une heure une psychomotricienne à mes frais pour montrer les exercices appropriés », reprend sa maman, Caroline Brottier.
Cette dernière espère aussi que cette aide s’inscrira dans le temps. C’est également la crainte de Claire Pichard. Sa petite Eulalie, 3 ans et polyhandicapée, a fait sa rentrée en maternelle in extremis, une semaine après les autres à l’école de Vendeuvre. Malgré la décision de la MDPH, aucun accompagnant n’était présent le 3 septembre. Une erreur finalement rectifiée. Cette maman déplore le manque d’information sur l’évolution de la situation, mais se réjouit de ce « dénouement heureux ». « Je voulais qu’Eulalie aille à l’école. Il ne faut pas cloisonner les enfants différents dans le monde du handicap. Dès la crèche, j’ai vu les bienfaits sur sa motricité. » Finalement quelles que soient les modalités d’inclusion, les parents sont toujours contents de voir leurs enfants aller à l’école.
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Nicolas Tié. 24 ans. Ex-gardien de but professionnel à Chelsea et au Vitória de Guimarães. A raccroché les crampons, « dégoûté » par certaines pratiques du milieu. S’engage aujourd’hui dans l’armée. Petit prodige devenu grand. Tatoué, sensible et déterminé.