Le président de Poitou-Charentes, Jean-François Macaire, défie son homologue de l’Aquitaine, Alain Rousset, dans l’investiture socialiste pour les Régionales de décembre. Les militants trancheront le 5 février.

Arnault Varanne

Le7.info

Ce sera une campagne éclair. Dans moins de quinze jours, les socialistes encartés de l’Aquitaine, du Limousin et de Poitou-Charentes devront choisir leur candidat, en vue des Régionales de décembre 2015. Deux noms émergent. Il y a bien sûr Alain Rousset, tout-puissant patron de l’Aquitaine… et Jean-François Macaire, qui s’est déclaré il y a quelques jours. Evidemment, le rapport de force n’est pas favorable à l’ancien lieutenant de Ségolène Royal. « Je ne pars avec les faveurs des pronostics, c’est certain », avance l’élu poitevin. 

 
N’empêche, Macaire fait comme s’il pouvait « relever le défi ». « Je suis le meilleur candidat pour gagner. Pourquoi ? Parce qu’il y a besoin de tisser un nouveau lien entre citoyens et politiques, donc d’impulser un changement. » Quasi-inconnu en Aquitaine, « JFM » compte mettre les bouchées doubles, sur Internet en général -à grand renfort de vidéos- et les réseaux sociaux en particulier, pour rattraper son déficit de notoriété. Des déplacements sont également prévus dans la banlieue de Bordeaux, samedi, ainsi que dans le Limousin, mercredi prochain. 
 
Son programme tient en plusieurs points : remettre l’homme au service de l’économie, avec une Economie sociale et solidaire plus développée, permettre à la Région de « s’approprier des entreprises en difficulté, mais ayant un savoir-faire et un marché, pour éviter qu’elles ne disparaissent », faire «davantage coïncider progrès écologique et croissance» et « ne pas renoncer sur la culture ». Autant de propositions que le candidat à la candidature socialiste veut appliquer dans une grande Région à la « gouvernance décentralisée ». « Je mènerai un combat amical pour que les équilibres entre Limoges, Poitiers et Bordeaux soient préservés. Il n’y aura pas de domination d’une région sur les autres. » A bon entendeur… 
 

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