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Benoît Delsuc : « Le centre-ville a besoin d’un électrochoc »
Catégories : Economie, Commerce Date : jeudi 06 novembre 2014S’il comprend que certains commerçants du plateau aient récemment exprimé leur ras-le-bol dans une lettre adressée au député-maire, le président de Poitiers-le-Centre, Benoît Delsuc, en appelle à la mobilisation générale. Etat des lieux…
LA LETTRE
« Cette lettre, moi, je ne l’ai pas vue et je peux vous dire que le maire, avec lequel j’avais rendez-vous ce matin (ndlr : jeudi dernier), ne l’a toujours pas reçue. J’ai parfaitement conscience que cette pétition est le fait de commerçants en souffrance, l’expression d’un ras-le-bol et de réelles craintes pour l’avenir. Parmi eux, je suppose même qu’il y a des adhérents de Poitiers-le-Centre. Mais je ne suis pas certain que ce procédé soit la meilleure solution pour faire avancer les choses. Le commerce en centre-ville connaît de vraies difficultés et je reste persuadé que c’est en se mettant tous autour de la table, et en faisant des propositions collectives et constructives, que nous arriverons à nous en sortir. »
POITIERS-LE-CENTRE
« Nous représentons 250 sociétés, sur 550 ou 600 répertoriées dans le centre-ville. Les coups de semonce isolés ne doivent pas nous détourner de notre mission, qui consiste à rendre plus attractif le cœur de cité, en en fédérant les forces vives. Il ne faut pas oublier que nous sommes tous bénévoles et que nous ne pouvons aller aussi vite que nous le souhaiterions parfois. Je peux malgré tout vous dire que nous travaillons énormément, en collaboration avec la mairie, bien sûr, mais aussi en opposition, lors que le besoin s’en fait sentir. »
LA CIRCULATION
« Même sans avoir eu connaissance de la fameuse pétition, je sais qu’elle pointe notamment du doigt le sens de circulation et les boulevards dits circulaires. C’est aussi l’une de nos revendications : que la municipalité revoie sa copie sur le sujet. Et ce que je peux vous dire, c’est que le maire semble prêt à nous aider. Le centre-ville a besoin d’un électrochoc pour restaurer son image aux yeux des Poitevins et des autres. La réflexion est en marche, l’électrochoc, je vous l’annonce, n’attendra pas la fin de l’année pour se faire ressentir. »
LES LOYERS
« La régularisation se fait d’elle-même. La très grande majorité des propriétaires ont compris l’intérêt qu’il y avait à harmoniser et réduire leurs prétentions, pour ne pas laisser mourir des rues complètes. Les loyers se sont stabilisés, à des prix parfois inférieurs à ceux des galeries marchandes. La valeur même du droit au bail a baissé. »
LES ANIMATIONS
« Confolens a son folklore, Angoulême son festival de BD, La Rochelle ses Francofolies. Et Poitiers, rien ! Plus que jamais, l’installation dans le temps d’un événement à grand rayonnement constitue une priorité. Le succès grandissant (voir page ci-contre) de la Gamers Assembly peut et doit nous inspirer. 14 000 personnes ont assisté au concert de Garou fin août. Elles ont alors trouvé le moyen d’accéder au centre et d’y stationner. Ce qui est gratuit attire. Il faut simplement trouver le support le plus rassembleur.
Quand je vois le succès des Samedis Jeux, je me dis que j’organiserais volontiers cinquante-deux animations sur cinquante-deux week-ends. Hélas, je n’en ai pas les moyens. Mais il faut insister dans cette volonté de dynamiser les rues et de leur conférer un peu de folie. »
L’EX-PRINTEMPS
« Avant, on venait à Poitiers en partie pour le Printemps. Sa disparition a asséné un sale coup à la vitalité du plateau. Je veux bien croire que des enseignes comme H&M ou Mango vont de nouveau attirer du monde, mais cela, c’est pour demain. Le ou les électrochocs indispensable(s) à la survie du centre ne peuvent pas attendre 2015, encore moins 2016. »
PARTENARIAT
« Ma Carte en ville », un grand succès
Benoît Delsuc dit « en avoir assez » des grands discours sur l’opposition entre centres commerciaux périphériques et centre-ville. « A ce que je sache, souffler sur les braises n’a jamais sauvé le moindre commerce », peste-t-il. Il rappelle au passage que Poitiers-le-Centre et Auchan-Sud sont co-financeurs de « Ma Carte en ville », un « produit » dont le succès ne se dément pas, année après année. « A chaque achat à Auchan, une somme est créditée sur la carte pour le paiement d’un parking du centre ou de petits achats dans nos commerces. Et ça marche ! » Depuis sa création, il y a bientôt quinze ans, ladite carte a généré 2M€ de dépenses. « On en a distribué 18 000, 10 000 sont toujours actives », signe le président.
FIN D'ANNEE
La place Leclerc va retrouver sa patinoire
Absente du paysage depuis les premiers travaux de Cœur d’Agglo, la patinoire à l’air libre va retrouver sa place en décembre, devant l’hôtel de ville. Plus proche dans le temps, une grande campagne de communication (ndlr : d’un investissement de 50 000€) va être lancée en novembre, dans tout le département, pour promouvoir le centre-ville de Poitiers et ses commerces. « Ce sera rigolo », promet Benoît Delsuc.
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