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Progressisme
L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.
Ce mercredi, le Futuroscope a choisi de rembobiner le fil de son histoire, avec une soirée dédiée aux anciens de la « maison ». Trente ans pile poil après son ouverture officiel, le parc aux presque deux millions d’entrées a vécu un ascenseur émotionnel et financier digne des meilleurs scénarios d’Hollywood. « Disons qu’on ne donnait pas cher de sa peau en 2002, en raison de sa situation financière », reconnaît Dominique Hummel. L’homme du renouveau et de la reconquête, c’est lui. Un temps, René Monory a cru bon lui adjoindre les services d’Emmanuel de Villiers. Mais la divergence de vues sur « la nécessaire saisonnalité du Futuroscope » a eu raison de l’ancien patron du Puy du Fou.
« Nous venions de boucler un plan de départ de près de 250 salariés (de 617 à 383, ndlr), il était hors de question d’en faire un deuxième », observe « DH ». Dans son fameux audit, commandé par la Chambre de commerce et d’industrie de la Vienne (cf n°353), l’ancien cadre de PGA Motors fait passer deux messages. « De mon point de vue, le thème du futur n’était pas traité et la promesse pas tenue. Deuxième, j’estimais à l’époque qu’il fallait sortir du tout-images. » Avec Les Voyageurs du ciel et de la mer », en 2004, le Futuroscope n’amorce qu’un timide virage. Avec Danse avec les robots, deux ans plus tard, la révolution est en marche.
« Ouvrir les chakras de tout le monde »
« C’est vraiment l’attraction qui a permis d’ouvrir les chakras de tout le monde, estime le président du directoire du parc. Je me souviens d’un voyage chez Kuka, en Autriche, où nous avons découvert les robots. Alain Fouché, Francis Girault et Jean-Yves Chamard (élus du Département, ndlr) m’ont dit : « On te soutient ». » « Cautionnée » par le danseur Kamel Ouali, l’attraction permet aux visiteurs du Futuroscope de passer de la contemplation à l’action. La théorie des trois « C » vient de naître. Ou comment permettre au cœur, au corps et au cerveau de vivre une expérience globale. Et nourrir de facto les cases émotion, sensation et curiosité.
Un bonheur n’arrivant jamais seul, la SEML Futuroscope affiche des comptes à l’équilibre « à partir de 2007 », après des années de pertes sèches et une recapitalisation opérée par le Département. Le vent a tourné et même l’expérience (visiteur) mitigée des Animaux du futur, l’année suivante, ne réussira pas à contrarier les desseins du Futuro. « Parce qu’en termes d’attractivité, ce fut un succès », corrige Hummel. « Un peu refroidi » par l’expérience de cette création 100% maison, l’intéressé a ensuite répondu favorablement aux appels du pied de Luc Besson. « C’est lui qui est venu nous voir en nous proposant d’adapter Arthur (et les Minimoys, Ndlr). » La puissance d’EuropaCorp, conjugué à la notoriété d’Arthur et à l’efficacité de l’attraction -avec un pavillon scénarisé du début à la fin- ont littéralement porté le Futuroscope.
Pour la petite histoire, le directeur général d’EuropaCorp à l’époque s’appelait Jean-Julien Baronnet. Il est ensuite devenu « CEO » d’Ubisoft, créateur des Lapins crétins. Encore une innovation disruptive au Futuroscope.
Crédit photo JL Audy-Frédéric Juille/Kuka/BCBG/Futuroscope
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