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Aujourd'hui
Terriblement attachant
Ode à la vie et cathartique, L’Attachement parle avec brio de la reconstruction après un deuil et des liens qui se tissent sans que l’on s’y attende. Une puissante expérience.
Dans son édition du 25 janvier, Le Canard Enchainé a dévoilé une autre information que le « Pénélope Gate ». Certes, elle est passée un peu plus inaperçue... Mais dans les faits, l’hebdomadaire satirique a relayé l’existence d’un rapport du Sénat démontrant la situation « dramatique » de la médecine scolaire. Le nombre de praticiens se réduit comme peau de chagrin. En moyenne, chacun d’entre eux a la charge de 12 000 enfants.
Dans l’académie de Poitiers, le diagnostic est identique. Les Deux-Sèvres est le département le plus concerné, avec un médecin pour 15 000 élèves, tandis que la Vienne présente un meilleur ratio, autour d’un praticien pour 8 000 élèves. Selon le rectorat, sept des quarante-et-un postes en équivalents temps plein de médecins budgétés ne sont actuellement pas pourvus.
Mission sous tension
Sur l’ensemble du territoire français, l’Education nationale peine à attirer du sang neuf. Pour Jean-François Roland, secrétaire académique du SE-Unsa, le principal problème vient de la rémuné- ration. Les généralistes, déjà peu nombreux, privilégient d’autres voies. Difficile, dans ces conditions, de mener à bien les missions quileur incombent. D’autant qu’elles sont de plus en plus nombreuses au fil des lois... La plus emblématique est la visite médicale obligatoire pour tous au cours de la sixième année de l’enfant. Et là encore, les pratiques ont évolué.
« Durant cette visite, on surveille toujours le poids, la taille, la vue, l’audition, mais on s’intéresse aussi au mode de vie, au développement psychomoteur, à tout ce qui peut gêner l’apprentissage », précise Guenola Baleige, la représentante académique des médecins scolaires au sein de l’Unsa (syndicat majoritaire). La combinaison effectifs en baisse-missions en hausse produit un résultat automatique : tous les enfants ne bénéficient pas de cette visite médicale. Le rectorat assume ce constat d’autant plus facilement qu’il n’en est pas responsable. Le plan ? Cibler les publics plus fragiles. « Notre attention se porte davantage sur les Réseaux d’éducation prioritaire et les zones rurales isolées, explique Patricia Tissier-Fizazi, médecin et conseillère technique de la rectrice. Globalement, on cherche à savoir si les enfants sont suivis par un médecin de famille ou un pédiatre, qui peut aussi réaliser cette visite. » Dans l’académie, 20 000 élèves sont concernés par ce contrôle.
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