Cinq Georgiens arrêtés pour une série de cambriolages

Cinq hommes d’origine georgienne, suspectés d’être les auteurs d’une série de cambriolages avec effraction et vols à l’étalage, commis à Poitiers et dans ses environs, ont été interpellés lundi soir, à Jaunay-Clan, par les services de la Sécurité publique.

Le butin fièrement exhibé au commissariat de Poitiers n’est sans doute que la partie émergée de l’iceberg.  Les policiers ne sont pas dupes : une bonne partie des bijoux et autres ordinateurs dérobés a déjà été écoulée. « Ou a été restituée à ses propriétaires par nos services », éclaire le procureur adjoint.
Si le parquet communique, c’est que l’affaire est grave. Et comment ! Lundi soir, à Jaunay-Clan, les services de police ont pris, en flagrant délit de cambriolage avec effraction, trois individus suspectés d’en avoir commis… beaucoup d’autres. « Plus d’une vingtaine ont été élucidés, poursuit Patrick Mairé. Mais il est probable que la liste s’allongera au fil de nos recherches. »
Placés en garde à vue, les trois hommes d’origine georgienne y ont été rejoints par deux de leurs compatriotes, eux-mêmes interpellés à leur domicile poitevin. « Seuls deux d’entre eux ont des antécédents judiciaires », précise le procureur adjoint. Des mois durant, ces cinq-là auraient sévi à Poitiers et dans sa grande couronne (Montamisé, Mignaloux, Jaunay-Clan, Neuville-de-Poitou, Chasseneuil, Dissay,  Saint-Cyr…), repérant les habitations isolées et les vidant de leurs richesses. Bijoux, ordinateurs, donc, mais aussi bouteilles de vin, appareils-photos, vêtements, sacs de voyage… Le fruit de leur « collecte », saisi à leurs domiciles respectifs, est pour le moins éclectique. Le parquet évoque « plusieurs milliers d’euros de préjudice ». On est sans doute largement en deçà de la réalité.

Placement en détention requis

Après plusieurs mois d’investigations conjointement menées par les forces de gendarmerie et de police, l’enquête finale a été confiée à la Sécurit publique. L’occasion pour son directeur départemental, Jean Prost, de rappeler que 930 cambriolages -dont 550 concernant des maisons principales et secondaires- ont été enregistrés, sur la zone police, au cours de l’année écoulée. « C’est un peu moins qu’en 2014, mais ces délits constituent l’une de nos préoccupations majeures. Les statistiques pour janvier 2016 font déjà état de deux cambriolages commis par jour. Nous allons concentrer l’essentiel de nos efforts sur ce fléau dans les prochains mois. » Avec un souci en moins à l’esprit : la disparition probable du paysage des cinq Georgiens interpellés avant-hier.

Déférés au parquet, ces derniers sont en effet présentés ce soir au juge d’instruction, en vue d’une ouverture d’information judiciaire, pour vols aggravés, vols en réunion avec effraction et participation à une association de malfaiteurs. Un placement en détention provisoire doit être requis.