Aujourd'hui
Dominatrice dans tous les secteurs de jeu, la sélection tricolore n’a fait qu’une bouchée de Tchèques trop vite résignés. En totale communion avec son équipe nationale et les anciens Poitevins de retour au bercail, Lawson-Body a apprécié.
Dans la bronca accompagnant l’entrée des Bleus, l’annonce de son nom aurait pu paraître inaperçue. Judicieux choix de l’organisation que d’avoir placé Earvin Ngapeth au dernier rang des appelés. La ferveur n’en aura été que plus intense à son adresse.
Jamais l’ancienne pépite du CEP-Saint-Benoît n’a porté les couleurs du Stade poitevin. Poitiers l’aime pourtant, comme toute la planète volley apprend à l’aimer. « Putain, quel kif ! », se borne à commenter le réceptionneur-attaquant de Modène.
Barbe fraîchement taillée -« à la demande de mère », reconnaît-il-, Earvin est tout à son bonheur d’un retour gagnant sur ses terres. Là où il a arpégé ses gammes et donné vie à ses rêves les plus fous. A son côté, un autre Poitevin rêve, lui aussi. A un parcours doré pour ces Bleus impériaux dans ces balbutiements de Ligue Mondiale et assurément taillés pour bien y figurer sur la durée. « Les Jeux Olympiques, seules quatre ou cinq équipes européennes les verront, prévient Antonin Rouzier. Nous voulons être de ceux-là, c’est l’objectif suprême. Quand on voit l’engouement de cette salle, on se dit que la France mérite d’avoir sa chance. »
On en redemande
Bien sûr qu’elle la mérite cette chance. Lawson-Body ne s’y est d’ailleurs pas trompé, en portant Tillie et les siens d’un bout à l’autre d’une rencontre pourtant vite orientée. « On s’est rendu la partie facile », insistent de concert les deux bombardiers de l’attaque française. Les amoureux de volley auraient sans doute aimé un peu plus de résistance de leur ancienne mascotte tchèque, Kamil Baranek. « On n’avait pas les armes ce soir », regrette sobrement le gaillard.
Jamais Poitiers n’avait eu l’honneur d’accueillir un match de Ligue mondiale. Elle est désormais comblée, à défaut d’être repue. Trop loin, trop haut, trop fort… Les Bleus ont privé le temple du volley de suspense. Il ne leur en veut pas. Et redemande même à ce qu’une autre messe, dans quelques semaines ou quelques mois, soit redonnée en sa cathédrale. C’est tellement beau des fidèles en fusion…
Poitiers. Gymnase Lawson-Body. Spectateurs. Arbitrage de MM. Barnstorf (Allemagne) et Huhttaniska (Finlande). France bat République Tchèque 3-0 en 1h03 (25-15 en 19’, 25-23 en 24’, 25-11 en 20’)
France : Toniutti 4, Le Goff 4, Le Roux 8, Ngapeth 15, Tillie 7, Rouzier 15, puis Luyneel 1. Libero : Grebennikov.
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Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.