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Aujourd'hui
Modiie soit la sociologie
Anaïs Garestier dite Modiie. 29 ans. Streameuse. Chroniqueuse pour Arte et Blast. Se sert du jeu vidéo pour décrypter les sciences politiques et les sujets de société. Résolument féministe.
Ils ont vaincu un cancer et en portent désormais les cicatrices. A La Roche-Posay, le centre thermal accompagne les patients en post-cancer depuis 2006. « L’idée est de combiner les soins dermatologiques à un programme d’activités pour réparer à la fois le corps et l’esprit », indique Julien Prince, directeur du centre thermal. Ainsi, les patients en rémission de cancers du sein mais aussi ORL, gynécologiques ou encore gastroentérologiques bénéficient d’un programme de soin complet prescrit par l’oncologue, le médecin généraliste, le dermatologue ou à leur demande. « Ils sont souvent en ALD (affection de longue durée, ndlr), alors la partie soin est prise en charge. » Le combat continue en effet, même en rémission. « Nous traitons les brûlures infligées par les rayons, les cicatrices laissées par les opérations. Nous prodiguons aussi des massages pour retrouver la mobilité post-opératoire et préparer à la reconstruction mammaire. Certains patients souffrent aussi de mucites (inflammation des muqueuses de la bouche, ndlr) et bénéficient alors d’un traitement buccal. » Le centre thermal accueille aussi 10 à 15% d’enfants à partir de 6 mois, dont la majorité souffrent d’affections dermatologiques. « Très peu sont orientés vers nous après un cancer. On essaie de faire passer le message », déplore Julien Prince.
Dans l’aile qui leur est dédiée, les petits patients « apportent leurs jouets dans les bassins » et sont accompagnés par leur famille. Ils peuvent aussi compter sur le monstre Gratouille de l’atelier « pommadage ». Les soins deviennent ainsi ludiques pour rendre le moment plus agréable. Les souffrances physiques sont souvent accompagnées d’un mal-être psychologique. « On les lâche un peu après l’hôpital », constate Clémentine, socio-esthéticienne. Il faut alors redonner confiance à ces patients et les aider à réapprivoiser leur corps, qu’ils peinent parfois à reconnaître. « Certains ont les cheveux qui repoussent n’importe comment ou ont les ongles cassés à cause de la chimio et le corps médical trouve cela superficiel. » Dans le Pavillon Rose dédié aux soins complémentaires, la professionnelle propose notamment des ateliers maquillage pour permettre à ceux qui le souhaitent d’estomper les marques laissées par les traitements et les opérations ou encore recréer des sourcils. « L’objectif est de les accompagner dans cette transition qui peut être difficile à vivre. » « Ces ateliers les aident à reprendre confiance en eux. On voit la magie opérer », ajoute le directeur du centre thermal avec émotion. Le 15 février aura lieu la Journée internationale du cancer de l’enfant. Une bonne façon, selon Julien Prince, de rappeler que « le cancer n’a pas d’âge ».
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