Rouzier « heureux de revenir <BR>à Poitiers »

L’équipe de France de volley dispute, ce vendredi, à Lawson-Body, un match de Ligue mondiale face à la République tchèque. Les anciens Stadistes savourent, à commencer par le champion de France 2011 Antonin Rouzier, pilier indiscutable des Bleus. Entretien.

Arnault Varanne

Le7.info

Antonin, vous revenez à Poitiers avec les Bleus à l’heure où le Stade s’apprête à retrouver la Ligue A. Heureux? 
« Cela me fait très plaisir et même chaud au cœur de revenir à Poitiers, où je n’ai que de bons souvenirs, avec les personnes que j’ai côtoyées et sur le plan des résultats. J’ai passé deux ans de ma carrière ici et nous avons été champions de France. A l’époque, c’était assez exceptionnel puisque le club n’avait plus gagné de titre depuis dix ou quinze ans (1999, Ndlr). Avec ce match, beaucoup de bons moments remontent à la surface ! »
 
La dernière image de vous sous le maillot du Stade, c’est cette explosion de joie à Coubertin… Etes-vous satisfaits de la suite ? 
« Je ne pense pas avoir fait de mauvais choix de carrière. J’ai évolué deux saisons en Pologne (K?dzierzyn-Ko?le, Ndlr), puis une en Italie (Piemonte Volley, Ndlr) et la dernière à Ankara. Là, j’ai signé à Izmir. Mais mes meilleures années en France étaient assurément à Poitiers. Quand je repense à cette journée à Coubertin, j’ai encore des frissons. »
 
« Je suis l’ancien, ça me fait bizarre ! »
 
Au-delà de votre carrière en club, il y a l’équipe de France, qui occupe beaucoup de votre temps. Comment arrivez-vous à enchaîner ? 
« En gros, nous avons deux semaines de vacances dans l’année. Physiquement, c’est compliqué, mais le corps s’habitue d’année en année et, avec l’expérience engrangée, j’arrive à enchaîner. On a un super staff, un super kiné. Je suis content de retrouver l’équipe de France rien que pour le kiné. En Turquie, il n’y en a pas. »
 
Quel est votre objectif de l’été avec les Bleus ? 
« Après notre 4e place au Mondial, nous voulons rester dans les meilleures équipes du globe et je pense que nous en avons le potentiel. On n’en est même pas encore conscients. La saison prochaine, huit ou neuf joueurs disputeront la Champion’s League dans les meilleurs clubs européens. Nous pouvons faire partie du Top 3 mondial pendant plusieurs années ! Le groupe est jeune. »
 
L’air de rien, avec vos 28 ans, vous feriez presque partie des anciens… 
« C’est clair, je suis l’ancien. Ça me fait bizarre, mais j’essaie de beaucoup communiquer avec les mecs et le staff. Je prends mes responsabilités de ce point de vue-là. Je m’exprime davantage. »
 
France République tchèque, vendredi 12 juin, 20h à Lawson-Body. Réservations sur www.poitou-volley.com
 
Le long parcours des Bleus

La France est engagée dans un véritable marathon, dans cette édition 2015 de la Ligue mondiale. Pour espérer retrouver l’élite du globe, du 15 au 19 juillet, à Rio, les Bleus de Laurent Tillie devront terminer premier de la poule D du Groupe 2 et remporter la finale à quatre, qui se déroulera du 10 au 12 juillet, en Bulgarie. L’an dernier, Rouzier, Maréchal, Jaumel, N’Gapeth, Sidibé et consorts avaient échoué sur la dernière marche face à l’Australie. « La République tchèque est incontestablement l’équipe la plus forte de notre poule, prévient le sélectionneur. Avec des gars comme Baranek (ex-Poitiers), Konecny, Bartos (Tours), Vesely, Holubec (Nantes) ou Kral (Beauvais), il y a du répondant. » Le 4e du dernier Mondial aborde toutefois la double confrontation en favori, après avoir gagné ses quatre matchs en Corée et au Japon, alors que les Tchèques ont chuté deux fois. Après Poitiers, les deux équipes nationales se retrouveront à Tourcoing, le 14 juin. 

À lire aussi ...