Pierre Laurent apporte son soutien aux salariés

Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, a rencontré, cet après-midi, les salariés grévistes d'Itron, à Chasseneuil. Il a tenu à leur apporter son soutien et a promis d'interpeller le Premier ministre sur le conflit qui les oppose à la direction du groupe.

Florie Doublet

Le7.info

Les salariés d'Itron Chasseneuil ont voté, ce matin, à une très large majorité (134 pour, 56 contre), en faveur d'une levée du blocage du site. « La direction a joué sur la peur des employés, en affirmant qu'on mettait en péril l'entreprise. C'est totalement faux. Elle a voulu nous diviser », s'indigne Pascal Vitry, technicien logistique. C'est dans ce contexte pesant que les grévistes ont reçu la visite du secrétaire national du PCF. Dans la Vienne depuis hier après-midi, Pierre Laurent a tenu à faire part de son « soutien » aux grévistes. « Au-delà de leur combat, c'est la question de l'avenir de l'emploi industriel qui est posée. La situation est très préoccupante », affirme le sénateur. 

La direction du groupe américain a revu son plan social à la baisse. Elle propose de réduire de vingt postes le nombre de licenciements (89 contre 109). « C'est un effet de manche… Ils sauvent vingt emplois, sortis d'on ne sait où. Nous ne savons même pas quels services cela concerne. Et rien n'est encore signé ! », affirme Pascal Vitry.

"On ne lâchera pas"

Pour tenter de faire bouger les lignes, Pierre Laurent a proposé d'« interpeller le Premier ministre sur le cas Itron ». Une nouvelle qui a ravi les salariés. « C'est important pour nous qu'on parle de notre lutte à l'Assemblée nationale. Nous ne devons pas tomber dans l'indifférence. »

La marge de manœuvre de l'élu communiste reste cependant très faible… Bien conscient de ne pas avoir une « baguette magique capable de résoudre les problèmes », il veut tout de même « se battre ». « Les Fonderies du Poitou ne seraient peut-être pas encore là sans le combat de leurs salariés. »

Pierre Laurent, qui se réclame de « la vraie gauche, celle qui défend les salariés », est tombé à bras raccourcis sur la loi Macron. « Elle a été votée par des gens de droite. Manuel Valls a eu recorus au 49.3 pour la faire passer ! On nous dit que moins le code du travail sera épais, plus il y aura d'emplois en France. Itron est la preuve du contraire. » Les salariés de l'entreprise chasseneuillaise ont fait savoir qu'ils ne comptaient pas baisser les bras. « S'il le faut, on ira jusqu'aux Prud'hommes. On ne lâchera pas. »

À lire aussi ...