Le Conseil du Coach 9/13

Chaque semaine, notre coach Nicolas Cerisier vous apporte ses précisions sur un point bien précis de la préparation au marathon. Au menu aujourd'hui : Gels, boissons... C'est maintenant !

Marc-Antoine Lainé

Le7.info

 

 NICOLAS CERISIER

www.autourdutrail.com

 

« Il serait dommage de gâcher toute une préparation pour un souci gastrique ! Et pourtant, il s’agit là d’une cause d’abandon fréquente ! S’hydrater et s’alimenter en course ne vont pas de soi, aussi conviendra-t-il de s’y préparer.


Côté apport hydrique, il s’agira d’être vigilant particulièrement en cas de température élevée, 80% de l’énergie produite par l’organisme étant dissipée sous forme de chaleur ! Même si cela a été récemment controversé, une règle bien connue des coureurs est qu’une perte en eau de l’ordre de 2% du poids de corps diminue les performances de 20% ! Il est donc primordial de boire avant d’avoir soif et ce par petites quantités à intervalles rapprochés. Les préconisations sont de 0,6l/h.


Côté énergétique, un apport permet de retarder le moment fatidique de l’hypoglycémie. Problème, la capacité d’assimilation de l’organisme en cours d’effort est limitée à 40g de glucides par heure. Au-delà, nous nous exposons à des soucis d’inconfort digestif. Ingérer gels, barres et boissons à l’entrainement permet donc de mieux connaitre ses capacités digestives et de créer une routine d’approvisionnement. Profitez donc de vos prochaines séquences à allure marathon pour vous tester, vous apercevrez qu’il n’est pas si aisé que cela de boire ou de mâcher une barre de céréales !


Les boissons de l’effort présentent une bonne absorption dans la mesure où celles-ci sont choisies « isotoniques » ou « hypotoniques » (il s’agit de la concentration). Elles sont de ce fait bien tolérées par les coureurs. Deux possibilités s’offrent au marathonien. Porter sa boisson dans un sac adapté ou boire aux ravitaillements avec les inconvénients que cela présente : boisson dont on ne connait ni le produit, ni la dilution.


Les gels énergétiques proposent une alternative intéressante. Tel un chasseur avec sa cartouchière, le coureur emporte avec lui des produits compacts, légers et approuvés à l’entrainement. Il faudra alors veiller à toujours accompagner ce gel d’un apport en eau que vous trouverez aux différents ravitaillements ! Comme rien n’est jamais simple, ces produits par définition concentrés (hypertoniques), favorisent les troubles gastriques !


En définitive tout est histoire de compromis, le produit miracle n’existant pas. Il convient donc de se préparer afin d’adopter la bonne stratégie. Ce n’est pas tous les jours qu’on vous le dira alors… "Au boulot ! Entrainez-vous à manger et à boire !" »

 

 

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