Départementales 2015 : réactions en chaîne

Suivez les réactions des principaux ténors politiques du département tout au long de la soirée.

Laurent Brunet

Le7.info

Francis Girault et Karine Journeau, élus DVD sur le canton de Jaunay-Clan : "Nous ne sommes pas surpris de réaliser un tel score (70,54%) dans ce deuxième tour. La future majorité ? En ce qui me concerne (Francis Girault), je n'ai pas d'ambition personnelle. J'ai eu l'honneur d'être vice-président et président de commission avec Pierre Abelin et René-Monory. Je ne cherche rien de plus. Maintenant, si le futur exécutif veut nous confier des dossiers, nous ne sommes pas fermés. J'ai quarante ans d'expérience, j'ai quelques réseaux, je suis à Paris souvent. Si cela peut être utile, je le ferai volontiers... C'est à eux de décider, pas à moi. Karine et moi sommes là pour notre canton. Si l'exécutif veut jouer la complémentarité, nous serons ouverts. Nous sommes libres. (Karine Journeau) La liberté, nous l'avons eue pendant toute la campagne. Nous défendrons l'intérêt général."

Jérôme Neveux, président de l'UDI
 de la Vienne : "C'est une belle victoire pour la droite et le centre, qu'il faudra gérer. Le futur président du Conseil départemental devra se montrer rassembleur. Quant à l'UDI, nous ne revendiquons rien, même si plusieurs candidats issus de nos rangs ont été élus."

Bruno Belin, élu au premier tour sur la liste "Union pour la Vienne", candidat à la présidence du Département :
"Il y a trois éléments dans l'équation de cette élection. D'abord, la volonté de faire l'union sur quasiment tous les cantons. Il y avait aussi un bilan extraordinaire laissé par Claude Bertaud et son équipe. Cela a joué. Et puis, il y a un projet auquel beaucoup de personnes ont cru et adhéré. Nous avions un projet pour les territoires et les habitants de la Vienne. Après, il y avait aussi un effet national, on ne va pas se raconter d'histoire. La présidence ? Je présenterai en tout cas ma candidature aux vingt-sept candidats de l'Union. Tant que mon projet n'est pas présenté... J'aime bien respecter les étapes..."

Catherine Coutelle, députée de la Vienne :
"Nous payons la division de la gauche, c'est très net. La gauche paie peut-être aussi les réformes entamées, mais qui ne sont pas encore allées au bout. Le désintérêt pour ces élections départementales est peut-être lié au fait que nous ne soyons pas allés au bout de la réforme territoriale et que nous ayons changé de mode d'élection."

Guillaume de Russé, candidat de l'Union pour la Vienne, réélu sur le canton de Montmorillon :
"Rien n'est jamais acquis en politique et je suis donc content de cette réélection. Je suis satisfait d'avoir réalisé plus de 56% des voix, car les candidats de la gauche sont bien implantés localement. La présidence du Département ? Je souhaite qu'il n'y ait pas de concurrence entre nous (Ndlr : avec Bruno Belin), mais une complémentarité. Je vais d'ailleurs lui parler dès demain matin, pour que nous ayons une majorité unie. Je suis pour l'unité..."

Alain Claeys, député-maire PS
 de Poitiers : "Poitiers fait un score très honorable. Nous gagnons quatre cantons sur cinq et dans le cinquième, nous faisons un très bon résultat. La gauche rassemblée est largement majoritaire dans la ville, ce qui prouve que, malgré nos différences, le réflexe républicain joue. Malheureusement, nous essuyons une défaite grave dans le reste du département. Quand je pense que nous perdons Lusignan, Lussac-les-Châteaux et, Chasseneuil, de 167 voix, c'est une grande déception.

Michel Touchard, conseiller général PS sortant, réélu sur le canton de Poitiers 4 : 
"Avec Véronique (Wuyts-Lepareux), nous réalisons 63,97% sur le canton, nous améliorons notre score. Je respecte le vote majoritatoire pour la droite dans le département, mais je me satisfais aussi du nôtre. La grande difficulté, c'est qu'on a confondu les enjeux départementaux et nationaux. On va se battre pour exister dans la prochaine assemblée.

Benoît Tirant, premier secrétaire du PS dans la Vienne : 
"Ce soir, la droite a gagné, c'est très clair. Je suis déçu, même si nous avons réalisé de bons scores dans beaucoup de communes. Les électeurs du Front National se sont majoritairement prononcés pour un vote contestataire. Si la droite avait été au pouvoir, le résultat aurait sans doute été inverse. Mais une partie de l'électorat FN s'est tourné vers les candidats socialistes. Il va falloir réfléchir à la suite, le congrès sera sans doute important pour cela.

Sandrine Martin, réélue sur le canton 13 Poitiers 1 :
"Je suis très inquiéte pour le pays au soir de ce second tour. Le Département est une institution de proximité et cela me fait peur que les départements passent à droite. Sur notre canton, avec Etienne (Royer), nous avons transformé l'essai. Cela prouve qu'avec une équipe jeune et renouvelée, on peut y arriver. Il va falloir reconstruire la gauche dans ce département. En résumé, je suis contente, mais inquiète..."


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