Retour vers le « Future »

Le 27e Open masculin 86 investit les courts du Stade poitevin à partir de samedi. Son statut de « Future à 15 000$ avec hébergement » assure au tournoi codirigé par Jean-Paul Orillard et Dominique Poey la participation de quelques beaux espoirs de la discipline.

Ses trente-six années d’expérience au sein de la Fédération française lui ont valu de tutoyer le gotha du tennis mondial. « En fait, pendant toutes ces années, j’ai vécu dans une bulle. En revenant ici, je me rends compte de ce qu’est la vraie vie. » Celle d’un directeur de « petit » tournoi, qui doit composer avec les soubresauts du bénévolat et les contingences économiques pour faire vivre sa paroisse.
Loin des flonflons de la fête, Dominique Poey savoure ce nouveau plaisir. Au côté de ses deux vieux amis, Jean-Paul Orillard et Jean-Paul Doumé, l’ancien DTN s’est promis d’apporter son écot à l’œuvre de pérennisation de l’Open Masculin 86, le plus « haut gradé » des treize « Futures » organisés, cette même semaine, à travers le monde. « Cette densité montre combien les Futures sont des tournois de plus en plus prisés à l’international, analyse Orillard. Pour tous les joueurs qui peinent à intégrer les tableaux finaux des Grand Chelem, ils sont l’occasion de grappiller pas mal de points. »
 
Guez et la meute
Poitiers en délivrera trente-cinq à son vainqueur. Lequel pourrait être, pourquoi pas, David Guez en personne, tenant du titre et tête de série n°2 à Poitiers. Dans son sillage, on suivra également de très près le parcours du Belge Niels Desein, n°156 mondial et tête de série n°1 sur les rives du Clain, ainsi que de l’Allemand Daniel Brands, ancien n°50 à l’ATP et actuel 386e. « Cette édition va surtout donner à de nombreux joueurs tricolores l’occasion de se montrer », prévient Dominique Poey.
Parmi eux, des talents du moment, comme le Poitevin Maxime Quinqueneau, invité par l’organisation, le régional Maxime Teixeira (n°404) ou encore Quentin Halys, formé au Creps de Boivre et ancien vainqueur des Petits As de Tarbes.
On retrouvera aussi des espoirs d’hier, qui éprouvent des difficultés à confirmer au haut niveau.  On pense notamment à Jonathan Eysseric, 24 ans, n°1 mondial chez les juniors en 2007, et à son compère Alexandre Sidorenko, 27 ans, lauréat de l’Open d’Australie juniors 2006, et qui végète actuellement au 630e rang planétaire dans la catégorie reine.