Annoncé depuis plusieurs mois, le portail Poitevins.fr est en ligne depuis lundi. A mi-chemin entre Facebook et Wikipédia, ce réseau social local héberge des milliers de photos de Poitiers comme vous ne l’avez jamais vue.
C’est autant le début d’une belle histoire que la fin d’une partie de l’aventure. Onze mois après le premier brainstorming autour de la naissance d’un « réseau social plus mature et local », dixit David Malescourt, Poitevins.fr (*) est dans la place. Enfin, serait-on tenté d’écrire. Car sa mise en ligne, initialement prévue à la rentrée, puis repoussée à décembre, a « tardé ». « Nous voulions que le site soit le plus abouti possible à sa sortie », explique le dirigeant de Patagos et architecte en chef du projet, au côté de Benoît Dujardin (Momentum Production).
Mais au fait, qu’ès aco Poitevins.fr ? Le portail agrège le meilleur de Wikipédia, dans sa dimension encyclopédique, et de Facebook, pour la partie interactive. D’ores et déjà, mille cinq cents commerces, associations, lieux et entreprises poitevines disposent d’une fiche descriptive de leur activité. Avec un moteur de recherche pour les localiser par quartiers et rues, activités… Cette immense base de données sur la vie poitevine est sublimée par cinq mille photos suggestives et de qualité, que l’on doit en grande partie à Mickaël Planès. L’esthétique, c’est d’ailleurs la force de ce site à nul autre pareil. Voilà pour la partie statique, que vous pouvez visiter librement.
« La ville du bon côté »
Mais Poitevins.fr mise aussi et surtout sur le réseau social local adossé à son annuaire, évolutif cela va de soi et «renseigné» par les acteurs eux-mêmes. « Sur Facebook, vous avez des « amis » auxquels vous ne dites même pas bonjour dans la rue !, constate Benoît Dujardin. Là, nous avons conçu trois niveaux de certifications : les internautes lambda, les bénéficiaires d’un compte non certifié, qui ne pourront pas interagir ou commenter, et les autres, pour lesquels toutes les fonctions seront activées. » Autrement dit, pas de faux profil ni de propos « border line » sur Poitevins.fr. Pas de pub non plus, alors que David Malescourt a investi plusieurs dizaines de milliers d’euros dans ce quasi-Ovni numérique, dont le slogan est on ne peut plus explicite : « La ville du bon côté ».
Son modèle économique repose sur la fourniture de prestations payantes (photos, vidéos, gestion des actualités…) aux commerçants et autres associations. Treize « kickstarters » ont servi de « béta-testeurs » au projet. « Avec Poitevins.fr, beaucoup d’habitants vont découvrir ou redécouvrir leur ville et des initiatives sympas dans tous les domaines », insistent David Malescourt et Benoît Dujardin. Alors, vous pourrez ainsi « aimer », (ou pas), « suivre », «recommander». Comme sur Facebook. Et d’autres fonctionnalités devraient s’ajouter dans les semaines ou mois à venir, en fonction de « l’expérience utilisateur ». D’ores et déjà, d’autres villes semblent intéressées par ce réseau « né à Poitiers et fait par des Poitevins ». Sans doute le début d’une belle histoire…