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Hier
« Oui, cette nouvelle vie me plaît. » Comme une renaissance, Monseigneur Albert Rouet est reparti de zéro il y a quatre ans. Après avoir remis sa démission au pape Benoît XVI en février 2011, celui qui a été archevêque de Poitiers pendant plus de huit ans a quitté la Vienne pour la Dordogne et Périgueux. Finies les responsabilités ecclésiastiques, place à de nouveaux objectifs, toujours en lien avec la foi.
S’il « rend toujours quelques services à l’Église et continue de recevoir beaucoup de gens », Albert Rouet passe aujourd’hui la plupart de son temps libre à l’étranger. L’ancien évêque devenu archevêque est dorénavant globe-trotter. À bientôt 79 ans, sourire aux lèvres, il résume sa « nouvelle vie très passionnante » en quatre lettres : « RATP, retraite active à temps plein. » Europe, Canada, Asie du Sud-Est… Des voyages successifs pour répondre à une question : « Comment exprimer la foi dans le monde aujourd’hui ? »
2015 s’annonce « pleine de nouvelles rencontres ». Son agenda est d’ailleurs déjà rempli jusqu’en décembre. « Il est difficile de refuser les nombreuses sollicitations, commente-t-il. Je ne refuse que lorsque mon emploi du temps ne me le permet pas. »
Toujours « très attaché » à Poitiers
Au fil de ses escapades, l’ancien Poitevin -il a passé dix-huit ans de sa vie à Poitiers- a noué des « contacts extrêmement intéressants et enrichissants », mais aussi « constaté les ravages d’un monde soumis aux lois de la finance ». Comme à l’entrée de cette mine de soufre en Asie, où il a vu des enfants de moins de 15 ans travailler dans « des conditions déplorables » et être voués à un destin tragique en raison des vapeurs respirées. Son combat contre les injustices est un travail quotidien. « Ce n’est pas parce qu’on est un homme d’Eglise qu’on ne peut pas dénoncer certaines choses », insiste-t-il.
Pas question, pour ce licencié en théologie, de rechigner à aborder des sujets de société. Son habitude de ne pas donner dans « l’ecclésialement correct » lui avait d’ailleurs valu les foudres de Rome, à la fin des années 2000.
Toujours « très attaché » au diocèse de Poitiers, Monseigneur Albert Rouet ne veut « pas interférer » et préfère « porter le moins de gêne possible » à son successeur, Monseigneur Pascal Wintzer, dont il est « très satisfait ». « Ma place est ailleurs désormais ». A travers le monde...
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