Soir de gala à Lawson-Body

Irrésistible en championnat, avec neuf victoires consécutives, le Stade poitevin volley-beach s’offre une parenthèse ensoleillée, ce mardi soir, contre le grand Paris Volley, en quart de finale de la coupe de France. Show devant.

Nicolas Boursier

Le7.info

« C’était il y a quatre ans, en coupe, avec Cambrai. Et on n’avait perdu qu’en cinq sets. » Au pied du mur parisien, le double mètre de Fabien Lemaire est droit comme un I. Ce dernier match personnel face au multiple champion de France lui rappelle combien sport et logique ne font pas toujours bon ménage. Et qu’à la condition d’y croire à 200%, le petit peut parfois chatouiller le gros. 

Demain soir, dans un Lawson-Body annoncé plein jusqu’aux cintres, le « petit » n’aura, comme toujours, rien à perdre. C’est justement sur cet état de « libération totale » que compte Brice Donat pour fomenter sa révolte. «La dynamique de victoires qui est la nôtre doit nous permettre d’aborder ce quart de finale en toute décontraction, assure le coach stadiste. Après, il faut avoir les armes pour lutter. Sur ce que j’ai vu de Paris, je m’attends à une grande souffrance en réception. Ce groupe est hyper puissant au service et très solide en attaque. Nous allons prendre des points gratuits, mais l’important sera de ne jamais renoncer, de faire vivre le ballon, de faire durer l’échange et d‘espérer

Face à lui, l’actuel deuxième de Ligue B va effectivement trouver une impressionnante force de frappe, emmenée par le pointu macédonien Gjorgiev et l’une des toutes meilleures paires de réceptionneurs-attaquants de Ligue A, avec le Moldave Bahov et le Monténégrin Bajic. « Cette équipe est taillée pour jouer l’Europe, mais je ne m’en formalise pas pour autant, se reprend Donat. Je peux vous assurer que j’ai préparé ce match comme s’il s’agissait d’une rencontre de championnat. Tout le monde serait satisfait si on gagnait un set et très content si on en prenait deux. En tant qu’entraîneur, je pense toujours à mieux. Au succès. »
 
Sabljak et Dubreuil absents, Thaller incertain

A l’heure de défier l’ogre parisien, Lemaire, Donat et les leurs se sentent à l’aise dans leurs baskets, conscients que ce sommet est une cerise posée sur le gâteau d’une saison jusque-là presque exempte de tout reproche. Reste à savoir comment l’enchaînement des matches va influer sur leur physique. Sur la question, le coach tord un peu le nez. « La partie de haute lutte contre Rennes a énormément sollicité les organismes. J’espère qu’il nous en restera un peu sous le capot demain. » Car par-delà la réception en coupe, se profile un déplacement périlleux à Cambrai, l’une des autres équipes en forme de Ligue B. « Un gros gros test », assume à son tour le libero Jérémie Hébert. 
 
A l’absence de Matija Sabljak, dont la déchirure de l’aponévrose n’est pas encore résorbée, s’est ajoutée celle de Simon Dubreuil, retenu en équipe de France juniors le week-end dernier. « Et Max Thaller, à l’entraînement de ce soir, s’est retourné le pouce », éclaire l’entraîneur, qui a fait appel aux jeunes Brizard et Debard pour compléter l’effectif. « La seule chose que j’appelle de mes vœux, poursuit Brice Donat, c’est qu’on n’ait pas plus de casse. » Puissent-ils avoir la classe en plus…
 
 
Poitiers (Ligue B) – Paris (Ligue A)
Quart de finale de la coupe de France.
Mardi 20h, salle Lawson-Body.

Poitiers : Halilovic, Thaller, Lemaire, Brizola, Duhagon, Demirovic, S. Ngapeth, Korovianskyi, Brizard, Debard, Krolis. Libero : Hébert.
Paris : Herman, A. Brizard, Kreek, Fernandez, Kaba, Bahov, Bojic, Frangolacci, Chaudet, Marie-Antoinette, Gjorgiev. Libero : Steuerwald.

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