Pierre-Yves, l’équipe vient de subir sept défaites consécutives, Leaders cup comprise. Quelle est la solution pour sortir de cette spirale infernale ?
« L’état d’esprit de l’équipe doit changer, notamment en défense. On doit être plus dur, mettre plus d’intensité. On laisse les adversaires trop facilement se mettre dans le match. Il faut qu’on arrête de se faire marcher dessus ! »
Cette équipe a-t-elle assez de fierté, d’orgueil pour réagir ?
« De l’orgueil, de la fierté, on peut l’appeler comme on veut. La façon d’aborder les matchs est très importante et n’est pas bonne aujourd’hui. Encore une fois, il faut se montrer plus intense. »
Comment expliquez-vous le contraste entre le PB86 d’il y a un mois et celui d’aujourd’hui, plus capable de gagner un match ?
« On a perdu deux fois à domicile de deux points, cela nous a fait mal. On a baissé de pied depuis quelques semaines. Maintenant, l’adresse et la défense vont souvent avec. En faisant des stops, on a plus de ballons à jouer, du jeu de transition et des tirs ouverts. On a des joueurs pour ce type de situations… Tout part de la défense, du rebond, donc du combat. On doit tout donner sur le terrain, quitte à jouer moins. On ne se sacrifie pas ensemble. »
« Des gentils garçons ? »
Ce début de saison flamboyant était-il un leurre par rapport au potentiel du groupe ?
« Non, je ne pense pas… Nous sommes capables de faire des choses très bien mais, aujourd’hui, on se trompe un peu de combat. Le premier combat, c’est d’être fort en défense et au rebond. Le reste n’est pas prioritaire. »
Onze défaites consécutives en 2011/2012, six l’année dernière… Vous avez tout vécu par le passé. Votre expérience peut-elle aider ?
« Par expérience, justement, je sais qu’il faut davantage communiquer, se dire les choses. Il faut aussi mettre de l’intensité à l’entraînement pour que cela rejaillisse en match. »
L’ALM Evreux n’est pas franchement le bon adversaire pour se relance, non ?
« C’est sûr qu’on va se faire rentrer dedans. Evreux met beaucoup d’agressivité. On va voir si l’on est capable de répondre. Ce sera un gros test pour nous. Est-ce qu’on est des gentils garçons ou est-ce qu’on est capable de faire mal ? »
Paradoxalement, vous êtes presque le seul à surnager, avec des stats très convenables (7,3pts, 7,7rbds, 12,6 d’évaluation) et une belle combativité…
« J’ai toujours fonctionné comme cela, même si c’est plus visible au niveau statistique. J’ai toujours joué dur, en me donnant à fond. Dans ces moments-là, il faut être dur et ne rien lâcher. C’est la solution pour revenir à un niveau convenable. »
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Aujourd'hui
Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.
