![Une alerte à la bombe cet après-midi à l'aéroport de Poitiers-Biard](https://www.le7.info/media/cache/home_small/uploads/photos/67acd2b5b3c24.jpeg)
Hier
Pour un peu, les éructations de la semaine passée contre les errements du corps arbitral seraient restées anecdotiques. Encore aurait-il fallu que ce PB blessé, et que l'on devinait revanchard, remette illico les pendules à l'heure. Il n'y est pas parvenu, mais peut malgré tout, une nouvelle fois, nourrir de gros regrets, tant son impressionnante débauche d'énergie pour revenir au score, après plus de vingt-cinq minutes d'atonie, méritait une fin plus complaisante.
Dans un contexte totalement différent de celui du match contre Antibes, les hommes de Ruddy Nelhomme ont appris combien il était essentiel de ne pas laisser apparaître la moindre faille, pour espérer se frayer un chemin vers les sommets de la Pro B. Las, cet impératif-là, le PB a réussi à l'oublier toute une mi-temps durant. Une gageure. Impuissants en attaque face aux filets tendus par les Nordistes, indigents en défense, où Mels, puis Alexander à trois points, s'en sont donné à coeur joie (6-15), ils ont balbutié leur jeu comme jamais.
Le public, amuï par tant de somnolence, étant incapable de porter les siens, il fallait, à cet instant-là, s'en remettre à la providence pour espérer entrevoir la lumière. Peine perdue. Au verdict du premier quart, les troupes de Nelhomme n'étaient toujours pas sorties des stalles (8-23).
Adresse en berne
Quatre malheureux paniers en dix minutes, 4 sur 15 aux tirs.... Saint-Eloi avait-il déjà vu pire ? Au moins, il ne pouvait désormais qu'assister à mieux. Comme à ce missile longue distance de Greer (12-23). Ou encore à ce contre du même Greer sur Poupet (16-30). Oui, il y avait du mieux. Mais le BCO n'en faisait pas moins encore la course en tête. Et largement !
La réussite famélique des locaux à trois points (1/7) tranchait alors singulièrement avec celle de visiteurs solides sur leurs bases et copieusement servis en possibilités de tirs ouverts.
Dans ces conditions, le PB ne pouvait guère que s'accrocher à l'espoir d'une rébellion. Restait à savoir quand et comment il allait la fomenter. Car à voir Ona Embo traîner sa misère et Guillard sa maladresse, le challenge était sauf gagné. Encore moins après qu'Ona Embo, d'un énième lancer franc raté, eut laissé s'ancrer, au tableau d'affichage, un écart abyssal de 18 points à la pause (24-42).
Ona Embo en vain
Quitte à perdre, autant lâcher toutes ses forces dans la bataille. Le message était dès lors limpide, pour un groupe jusque-là étonnamment apathique et qui trouvait en Fitzgerald le seul guerrier capable de le relancer. Un panier et un rebond défensif plus tard, le bouillant intérieur US redorait quelque peu les couleurs de son clan (28-42).
Même l'irréprochable Rodrigue Mels commençait à se faire des cheveux lorsque Harley, d'un 2+1, sonnait enfin l'hallali (31-42). Newson puis Poupet, derrière la ligne, maintenaient certes encore intacte la flamme du BCO. Mais Eno Embo, soudain transfiguré, leur répliquait d'un shoot d'équilibriste. Mieux, Fitzgerald lui-même transperçait le filet des bords de touche, à une seconde de la sirène. 55-59 : les mouches venaient peut-être de changer d'âne.
« Allez, encore un effort », exhortait un Saint-Eloi enfin vociférant et qui faisait perdre son ch'ti au visiteur du soir. A 4'52 de la sentence, Ogide s'offrait une parité à laquelle on ne croyait plus (59-59).
De pertes de balle en défenses resserrées, les deux protagonistes allaient dorénavant de concert sur le chemin de l'incertitude. Ona Embo, virevoltant, maintenait la barque à flots, jusqu'à ce que Mels, encore lui, n'ajoute son grain de sel dans la marmite (64-67).
Il revenait pourtant au meneur poitevin d'ouvrir les débats sur une éventuelle prolongation, au gré d'un 2+1 du plus bel effet. Dommage. Mille fois dommage qu'au bout du bout des douze secondes restantes, un rebond mal maîtrisé trouvât les bras d'Alexander sous le cercle. 67-69, huit dixièmes à jouer. Poitiers venait de capituler.
Photos : Seb Jawo
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