Pressac lance son village flottant

Nouvelle corde à l’arc de l’attractivité touristique de la Vienne, le premier village flottant de France ouvrira ses portes, en juillet prochain, à Pressac. Un projet de 2,3 millions d’euros porté par public et privé et créateur d’une petite dizaine d’emplois directs.

Le projet est né d’un appel du pied de Jean-Pierre Raffarin au Sénat. Et de la volonté, très vite exprimée, d’une commune, Pressac, d’un Département et d’une société privée « Acapace-Cabanes et vous », de jouer la carte de l’insolite.
Six mois à peine après le dépôt du permis de construire, les travaux du premier village flottant de France vont démarrer. Le concept, totalement novateur, prévoit l’installation, sur l’étang communal, d’une trentaine de structures flottantes pouvant accueillir de deux à cinq personnes, pour une ou plusieurs nuits.
D’une surface moyenne de 40m2, ces cabanes sont entièrement conçues en bois d’Europe et argueront un confort de très haute qualité, avec toilettes sèches, petite réserve d’eau et électricité solaire. Elles offriront à leurs utilisateurs des balades nocturnes sur les flots, seules trois d’entre elles étant reliées à la terre ferme pour les personnes à mobilité réduite.
L’accès aux autres maisons se fera en barque. Les clients auront la possibilité de commander des paniers-repas consommables sur place, et même de privatiser un mini-restauratant flottant autour d’une plancha en terrasse. Terrasse de laquelle les amateurs de pêche pourront également taquiner carpes ou gardons.
 
500 000€ pour le Département
 
A la périphérie de l’étang, un Centre d’interprétation de la Nature, une piscine avec filtration naturelle , des sentiers pédestres et d’interprétation, ainsi qu’un restaurant-ginguette au bord de l’eau, complèteront l’offre.
Ce projet d’envergue a bénéficié d’un financement de 2,3M€ (1,3M€ du privé, 1M€ du public, dont 500 000€ émanant du Conseil général). Il promet de créer de six à sept emplois directs (accueil, entretien, animation, surveillance, contrôle…) et de nombreux emplois indirects. « A terme, nous misons sur 10 000 nuitées et 15 à 20 000 visiteurs, éclaire Roland Debiais, conseiller général du canton d’Availles-Limouzine. Nous estimons au-delà que les dépenses générées dans les commerces et restaurants des environs peuvent atteindre plus de 500 000€ annuels. »
Tarif prévisionnel pour une nuit à deux : 130€, petit déjeuner compris. Ouverture de vingt premières cabanes programmé entre les 1er et 14 juillet 2014.