Les Urgences se réorganisent

Face à la hausse continue de la fréquentation des Urgences (+5% par an), le CHU de Poitiers a élaboré un plan d'amélioration de l'accueil des patients, qu'ils viennent pour une simple entorse ou un problème de santé plus important.

Romain Mudrak

Le7.info

La scène est désormais dans la mémoire collective. Vous ou l'un de vos proches avez sans doute déjà patienté pendant plusieurs heures aux Urgences une prise en charge... rapide. Au cours du premier trimestre 2014, les attentes interminables et pesantes devraient progressivement disparaître. Du moins, c'est l'engagement de la direction du CHU de Poitiers, qui a mis au point un plan d'action pour améliorer l'accueil des patients.

Les deux grandes nouveautés concernent la « filière courte » et la mise en place d'un « Bed manager », qui gérera en direct le nombre de lits disponibles dans tous les services de l'hôpital.
La filière courte désigne le traitement des douleurs légères, de petits bobos comme des entorses, qui ne nécessitent pas d'hospitalisation. Pour absorber le flot de patients, le CHU va demander le soutien de médecins généralistes libéraux sur des tranches horaires stratégiques (16h-20h). L'objectif ? Réduire le temps d'attente, tout en conservant la qualité des soins.

Bed manager

Le second niveau concerne plus de la moitié des quelque 130 patients (en moyenne), qui fréquentent quotidiennement les Urgences. Ceux-là poursuivent déjà leur parcours de soins dans l'un des services de l'hôpital après une première admission. « Dans chaque service, un certain nombre de lits seront réservés aux patients des urgences, explique Bernard Debaene, président de la commission médicale d'établissement. Le Bed manager connaîtra les capacités d'accueil. Si le service est encombré, le patient rejoindra l'Unité d'hospitalisation en aval. » Les travaux sont en cours au dixième étage de la tour Jean-Bernard. En avril, ce
« sas » sera doté de vingt-cinq places. Toujours suivi par les urgentistes et les spécialistes, qui ont prévu de les accueillir par la suite, les patients y resteront quarante-huit heures. Trois solutions s'offriront ensuite à eux : l'accueil dans le service programmé, l'hospitalisation à domicile ou la sortie.

Un Trauma Center pour les cas graves

Selon Bernard Debaene, les cas les plus graves seront traités « sans délai » par le Service d'accueil des urgences vitales (Sauv). Egalement intitulé « Trauma Center », il sera doté de matériels, médecins et infirmiers supplémentaires, tout en restant ouvert 24h/24.

À lire aussi ...