Cité judiciaire, instruction lancée

Impossible de passer à côté de la cité judiciaire pour le troisième épisode de notre série sur les projets à suivre. Les choses se précisent dans cet imposant dossier de 55M€. Le permis de construire a été déposé le 16 octobre. L’instruction durera six mois, puis les lots seront attribués aux entreprises du bâtiment à la fin 2014.

Romain Mudrak

Le7.info

Sur la première image dévoilée par le cabinet d’architectes Brossy&Associés, la cour intérieure des Feuillants a bien changé. Une extension de 2 500m2, complètement enterrée, est recouverte d’arbres et autres végétaux. Le tout est desservi par un grand escalier extérieur. « C’est toujours difficile d’imaginer que ce lycée est posé à flanc de colline, admet Michaël Fellmann, l’architecte auteur de l’esquisse. D’un bout à l’autre du terrain, on note vingt mètres de dénivelé. Lorsque vous êtes au rez-de-chaussée à l’arrière du bâtiment, vous vous retrouvez au deuxième étage à l’avant. » Surmontée de quatorze verrières, cette extension abritera la salle des Pas perdus, ainsi que les salles d’audience des sept juridictions qui intégreront, début 2018, cette nouvelle cité judiciaire. Quant à l’édifice historique, il accueillera les magistrats, greffiers et autres agents du ministère de la Justice, enfin réunis dans un seul et même endroit.

Le mur d’enceinte disparaît

Depuis le dépôt du permis du construire, le 16 octobre, des yeux avertis scrutent, monument historique oblige, les plans de ce projet hors norme. Placé sous le « joug » du Plan de sauvegarde et de mise en valeur -comme le reste du centre-ville-, l’ancien lycée des Feuillants est surveillé par une commission qui ne laisse rien passer. A première vue, les fouilles archéologiques ne retarderont pas le chantier. Dans la cour, on a juste retrouvé les berges gallo-romaines du Clain, à cinq mètres de profondeur. « Nous réalisons actuellement des sondages des sols, de la structure et de la charpente, éclaire Michaël Fellmann. Tous les faux-plafonds et les cloisons ont été retirés. Nous ne sommes
pas très inquiets, le bâtiment tient la route.
»
Pour les connaisseurs, l’escalier monumental sera conservé, comme les couloirs de 3,50m qui permettaient d’accéder aux classes. En revanche, le destin du mur d’enceinte longeant le boulevard de Lattre de Tassigny est scellé. Il sera remplacé par une grille, « afin d’ouvrir le palais de justice sur la ville ». C’est d’ailleurs un jardin public qui remplacera la cour de récréation. De quoi faire redescendre la pression du prétoire.

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