Le téléphérique urbain s'invite dans la campagne

Le candidat centriste aux prochaines Municipales de Poitiers a créé le buzz hier, en annonçant son intention de déployer deux téléphériques urbains dans la ville aux cent clochers. Son projet...

Arnault Varanne

Le7.info

Après la gratuité des transports en commun « signée » de la candidate UMP/UDI Jacqueline Daigre, son rival au centre reprend la main sur ce dossier décidément d'une actualité brûlante. Dans la course aux Municipales de mars 2014, Eric Duboc proposer aux Poitevins… un nouveau service, baptisé Aérolis. En l’occurrence, il s’agit de deux téléphériques qui relieraient, en quelques minutes, Les Trois-Cités à Blossac d’un côté, et les Couronneries à la place Notre-Dame de l’autre. « C’est un moyen de transport sûr, écologique (*), peu coûteux et parfaitement adapté à la topographie de Poitiers », assure l’ancien député. Qui entend ainsi « désenclaver la ville » et rendre l’accès au plateau plus facile.

A Poitiers, ce projet de téléphérique n’est pas nouveau. En son temps, l’agent immobilier Pierre Paquet l’avait suggéré à… Jacques Santrot. Mais l’idée était restée au placard. « Ce ne serait évidemment qu’un maillon d’une chaîne de déplacements plus global », indique Didier Longueville, chargé du dossier au sein de l’équipe de « Notre Parti c’est Poitiers ». Le téléphérique urbain séduit d’autres villes, comme Brest, qui mettra le sien en service à l’horizon 2015. Coût du projet finistérien ? 16,5M€. « Nous le financerons grâce à des fonds de l’Union européenne, de l’Etat, de la Région et du Département », assure Eric Duboc.

Au-delà, le challenger d’Alain Claeys se positionne clairement en faveur d’une révision du projet de Bus à haut niveau de service. « Trop cher, déjà dépassé et pas financé pour le moment… Je préfère une remise à plat des cadences et des dessertes actuelles. » Avec l’Aérolis, le centriste vise clairement à « redonner une image de modernité à Poitiers ». « Cette ville doit devenir surprenante ! » Au regard des premières remarques sur les réseaux sociaux, la surprise confine plutôt à l’incrédulité. Mais Eric Duboc se moque du « qu’en dira-t-on ». « Ce téléphérique urbain, c’est tout sauf un gadget. » Quoi qu’il en soit, le service sera… payant, couplé à un ticket de bus Vitalis.

(*) 10g de CO2/km/passager contre 76 pour le bus et 300 pour la voiture à en croire le candidat.
 

Une école de la deuxième chance
En dehors de son Aérolis, Eric Duboc a présenté d’autres éléments de son « pacte programmatique » pour Poitiers. Notamment la création d’une école de la deuxième chance, comme à Châtellerault et dans treize autres villes françaises. « Cette école donnera aux jeunes Poitevins qui sont sortis du système éducatif sans aucune qualification, une chance de sortir de leur handicap », indique le candidat.

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