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Le Regard de la semaine est signé Jean-Luc Terradillos.
Après une saison 2013 décevante en termes de fréquentation -230 000 visiteurs perdus-, le Futuroscope s’apprête à passer la surmultipliée. Dominique Hummel l’a confirmé la semaine dernière. L’actionnaire numéro 1 du parc envisage d’injecter 50M€ dans le parc au cours des cinq années à venir. La décision sera entérinée dans les prochains jours, comme un papier des Echos le laissait supposer fin octobre.
À ce montant, il faut ajouter 10M€ que le propriétaire des murs, en l’espèce le Conseil général, devra nécessairement investir pour rajeunir certains bâtiments. Ce vaste plan de relance sera à l’ordre du jour de la session du 9 décembre. « Notre défi, c’est de refonder le Futuroscope, admet le directeur général du parc. L’Imax se meurt et nous devons promouvoir d’autres systèmes technologiques, tout en revenant à nos premières amours : raconter le futur ». Ce qui ressemble à un repositionnement ne serait en réalité qu’un « recentrage ». Car si le deuxième parc de loisirs de l’Hexagone a bâti son succès sur les grandes images, son avenir passe par davantage d’immersion et… d’humour. Dans un sondage daté de 2009, 56% des visiteurs en réclament davantage dans les attractions.
La première attraction virale ?
Avec le débarquement des Lapins crétins, le 21 décembre, le public va être servi sur ce plan-là. L’attraction, co-produite avec l’éditeur de jeux Ubisoft (*), remplace « Les Animaux du Futur », sans aucun doute la plus grosse déception de la dernière décennie. « Dans le genre raté, c’était plutôt réussi… », acquiesce Dominique Hummel. Tout le contraire des Lapins crétins, auxquels on prédit un joli succès d’estime. Ne serait-ce que parce qu’ils s’adressent aussi aux jeunes enfants. Le pitch ? Après un pré-show en forme de cabinet de curiosités, vous embarquez sur un siège en forme de… toilettes et revisitez, en 5D, quelques scènes cultes de l’histoire de l’Humanité à la sauce burlesque.
« La Machine à voyager dans le temps » -6M€, dix-huit mois de développement- devrait bénéficier de retombées médiatiques de grande ampleur. Les Lapins crétins comptent 1,3 million de fans sur Facebook, des geeks à n’en plus finir, séduisent les jeunes téléspectateurs de France 3 et ont investi la publicité. Au-delà, chaque visiteur aura la possibilité de se filmer et de partager la vidéo en direct de l’attraction, à la sortie du sas de décontamination. Une première. Première aussi, Ubisoft percevra un intéressement proportionnel au nombre de visiteurs glanés grâce à son trio de léporidés déjantés. Pas de doute, le Futuroscope cherche à rajeunir son image.
(*) Ubisoft est le 3e éditeur mondial de jeux vidéo. La multinationale emploie 8350 collaborateurs dans vingt-huit pays et a réalisé 1,256 milliard d’euros de CA en 2012.
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