La Région appelle les clients<br> à rester

Le tribunal de commerce de Niort a placé l'entreprise Heuliez en liquidation judiciaire, avec poursuite d'activité jusqu'au 31 octobre. Ségolène Royal a reçu les représentants syndicaux de l'équipementier automobile dans l'après-midi.

Romain Mudrak

Le7.info

« Je refuse de revoir les machines vendues au poids du métal. » Le souvenir du démantèlement de New Fabris, en 2009, à Châtellerault reste en travers de la gorge de Ségolène Royal. La présidente du Conseil régional a confirmé, cet après-midi, la création d'une société d'économie mixte (SEM) pour reprendre les actifs d'Heuliez. L'objectif ? Eviter que les machines ne soient éparpillées dans toute l'Europe et maintenir l'outil de production en bon état, dans l'attente de la commande providentielle promise par Volkswagen.

Les statuts seront adoptés en session le 18 octobre. On connaîtra alors officiellement le nom des investisseurs prêts à injecter les 800 000€ prévus. La Région s'est déjà engagée à verser 650 000€. Pour le reste, Ségolène Royal a confié qu'elle avait rendez-vous mercredi avec le dirigeant de Cosmos, entreprise espagnole, qui devrait également entrer au capital de la SEM. Y en aura-t-il d'autres ? Mystère.

La rencontre avec la presse et les syndicats, organisée aujourd'hui à Poitiers, était aussi l'occasion pour la présidente de lancer un message : « J'appelle les clients d'Heuliez, qui ont parfois été aidés récemment par la Région Poitou-Charentes, à maintenir leur confiance dans l'entreprise. » La SEM reprendra, au minimum, quinze salariés. « Ce sera davantage si les commanditaires restent. Les négociations commencent », précise Claude Point, délégué CFDT. Si ceux, qui ne se sont pas encore exprimés, décidaient de garder leur production chez Heuliez, la structure pourrait employer 130 personnes, selon une estimation syndicale. Il en resterait, néanmoins, encore 157 sur le carreau.

À lire aussi ...