Neuville pour une dixième

Le Motoball Club Neuvillois tentera de décrocher, ce samedi soir, contre Voujeaucourt, la dixième coupe de France de son histoire. Veillée d’armes avec l’entraîneur, Alain Pichard…

Alain, vous voici à l’aube d’une nouvelle finale de Coupe. Comment abordez-vous cette rencontre ?
« Lorsqu’il y a un trophée en jeu, la saveur est toujours particulière. On a beau se dire qu’il faut l’appréhender sans pression, comme un match ordinaire de championnat, on est immanquablement rattrapé par la peur de mal faire. Et puis,  en cas de victoire, ce serait la dixième coupe de France du MBCN. Sur un palmarès, ce genre de comptes ronds marque les esprits. »

Avez-vous eu besoin, ces  derniers jours, de motiver vos troupes ?
« Non, non. Je crois que mes joueurs savent ce qu’ils ont à faire. Le championnat d’Europe des Nations, auquel ont participé quatre éléments du groupe, a laissé quelques traces dans les esprits et dans les corps. Mais les jeunes, comme Louis Magnien, ont su insuffler une nouvelle dynamique et tout le monde est reparti pied au plancher. Tout n’a pas été facile ces dernières semaines, mais on n’a rien perdu. Au contraire de notre futur adversaire. »

Voujeaucourt a en effet concédé le nul, le week-end dernier, contre Troyes et vous a laissés seuls en tête du championnat. Est-ce un réel avantage psychologique à l’instant de disputer cette finale?
« Disons que cela nous dégage un peu la voie pour la fin de championnat. Encore que.  On recevra bientôt  Voujeaucourt et si on gagne ce jour-là, alors oui, on pourra penser au titre. Mais de part et d’autre de ce sommet,  il y aura un déplacement à Saint-Georges, et deux rencontres, difficiles à négocier, contre Robion et Troyes, qui joue sa survie. Pour la coupe, je suis moins certain de ce soi-disant avantage psychologique.  C’est une autre compétition, un autre enjeu. C’est une finale et je sais pertinemment que Bongeot et sa bande seront exacts au rendez-vous. »

Que redoutez-vous le plus de Voujeaucourt ?
«  Cette équipe nous ressemble beaucoup dans sa capacité à jouer de l’avant et à porter rapidement le danger devant le but adverse. Olivier Bongeot est un stratège, on connaît son impact sur le jeu, mais nous ne nous focaliserons pas sur lui. L’essentiel, pour moi, est d’entrer à fond dans la partie. Les derniers matches, mêmes s’ils ont été couronnés de succès au final, ont démontré que rien n’était aisé, encore moins acquis. Si l’entame de cette finale est ratée, nous allons souffrir, c’est une évidence. »