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Lire, c’est prendre le pouvoir
Le Regard de la semaine est signé Jean-Luc Terradillos.
Leur long périple footballistique leur a fait emprunter des chemins divergents. Mais jamais Alain Felden, 60 ans depuis avril, et Philippe Leclerc, 44 ans depuis août, ne se sont perdus de vue. « Nous sommes trop proches pour cela, confesse le cadet. Je n’oublierai jamais qu’Alain fut celui qui « m’intronisa » entraîneur à Ligugé. »
De l’eau a coulé sous le pont de leurs choix sportifs. Mais c’est aujourd’hui sous la bannière du Poitiers FC, émanation de ce Stade poitevin dont ils honorèrent tous les deux le maillot en tant que joueurs (1990-93 pour Leclerc, 1976-83 pour Felden) que l’un et l’autre se retrouvent aujourd’hui associés.
« Le challenge que Philippe m’a proposé est super excitant, sourit Alain Felden, dont le dernier séjour à la Pépinière date de 2003, année de l’accession du club au CFA. L’idée que nous défendons repose sur des valeurs communes : le dynamisme, la combativité, l’amour du maillot. Et le plaisir, beaucoup de plaisir. »
Face aux grosses cylindrées annoncées de la poule (Fleury-Mérogis, Saint-Geneviève, Chartres, Saint-Pryvé…), toutes abonnées aux premiers rôles l’an passé, la jeune garde poitevine devra, justement, s’appuyer sur ces vertus d’enthousiasme et d’émulation collective pour tirer son épingle du jeu et éviter au club une fin de saison aussi douloureuse que la précédente. « Il y aura encore trois descentes au printemps, mieux vaudrait éviter de se faire peur », prévient encore Felden.
Décisions à deux voix
A l’intersaison, la plupart des cadres de l’équipe (Aman, Moreau, Bazile, Reine-Adélaïde, El Haimour, Saleh…) ont quitté le navire. Et le moins que le puisse dire, c’est que les renforts ne jouent pas dans la même cour de l’expérience. « A part Badr El Brahmi, qui fera figure de vieillard du haut de ses 32 ans, aucun élément de l’effectif n’a encore atteint la trentaine, reconnaît Philippe Leclerc. Avec 22 ans de moyenne d’âge, nous avons sans doute l’équipe la moins expérimentée du groupe. Mais cela peut aussi avoir du bon. L’insouciance, la vitesse d’exécution et la concurrence des gamins de la réserve doivent être des accélérateurs de mouvement. »
De mouvement et de talent, présent à tous les étages. Outre El Brahmi, donc, les recrues estivales (Camus, Boiroux, Picard, Boulonnois, Diarra, Langlois ou Chevalier) ont pour beaucoup fait leurs gammes dans l’antichambre de l’élite et voient dans le CFA2 un terrain de jeu idéal pour s’affirmer et déployer leurs ailes. « Si la mayonnaise prend rapidement, nous avons les moyens de faire de très belles choses », renchérit Philippe Leclerc, qui assure au-delà qu’aucune décision sportive ne sera prise sans l’avis de son compère. « C’est à deux que nous partons, c’est à deux que nous arriverons à bon port. »
Sur la foi des matches de préparation (victoires contre Saumur 1-0 et Thouars 3-1 notamment), le PFC semble armé pour honorer la confiance de ses deux coaches et remplir les objectifs du club : le haut de tableau, et plus si affinités... « Mais il n’y a rien de comparable à la compétition », jurent les duettistes. Lever de rideau samedi prochain à La Roche-sur-Yon pour le premier d’une longue série de tests grandeur nature.
Gardiens : Boiroux Gaëtan (20 ans), Camus Florian (23 ans), Mas Alexis (19 ans).
Défenseurs : Bachelier Quentin (20 ans), Brandy Maxime (24 ans), Drouet Sébastien (22 ans), Masson Charles (22 ans), Roumégiéras Mathieu (22 ans), Ukajo Louis (24 ans).
Milieux : Barritault Killian (19 ans), Bébien Romuald (29 ans), Benotmane Rabih (25 ans), Boulonnois Bastien (22 ans), Djemel Houari (19 ans), Marsilla Alexis (24 ans) Picard Thomas (27 ans).
Attaquants : Diarra Ibrahim (28 ans), El Brahmi Badr (32 ans), Langlois Claudio (20 ans), Martineau Florian (23 ans), Traore Mustapha (23 ans).
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