Le PB reprend l'entraînement

L'équipe encore réduite du PB86 a fait sa rentrée ce lundi à Saint-Eloi. Les joueurs se sont tous fixés le même objectif : permettre au club de remonter en Pro A.

Fin de la récréation, l'heure de la reprise vient de sonner. Depuis lundi, les joueurs du PB86 ont retrouvé le chemin de l'entraînement. Pour l'instant, seules les recrues françaises enchaînent les dribbles et paniers dans la salle de Saint-Eloi. Les basketteurs américains rejoindront le sol français en fin de semaine.

Surprise… Pierre-Yves Guillard est lui aussi sur le terrain et mouille le maillot. L'intérieur poitevin n'avait pas pu participer aux derniers matchs du PB86 en Pro A à cause d'une hernie discale. Son avenir au sein de l'équipe était alors incertain. Antoine Brault, entraîneur adjoint, lève le suspense : « On peut considérer que Pierre-Yves fait partie de l'effectif. Il est en phase de reprise et on avance petit à petit avec lui. » En clair, il manque un seul joueur pour que le groupe soit au complet. « Nous recherchons un pivot nerveux, ayant le sens du leadership et qui, bien sûr, marque des points ». La perle rare n'a pas encore été dénichée, mais cela ne saurait tarder.

A huit semaines du début du championnat, l'objectif premier du staff est de préparer correctement la saison. Mais hors de question de parler de l’hypothétique remontée en Pro A. « C'est beaucoup trop tôt, tranche Antoine Brault. On en discutera une fois les premiers matchs disputés. Pour le moment, nous voulons que nos joueurs apprennent un langage commun et tiennent un discours collectif. Il faut qu'ils se remettent en selle. »

Le challenge de la Pro A

Une chose est sûre, les « petits nouveaux » ne manquent pas d'entrain. A l'image de Karim Souchu (1,98m, 34 ans), qui s'est fixé un but : « Satisfaire l'ambition du club et remonter dans l'élite ». Tout juste arrivé à Poitiers, le shooter vante « le calme de la ville » qui sied parfaitement à son caractère. Arnauld Thinon (25 ans, 1,78), lui, connaît bien le PB puisqu'il fut le remplaçant de Cédric Gomez lors de la montée du club en Pro B, au cours de la saison 2005-2006. « Je retrouve ma famille et celle de ma femme, c'est super », s'enthousiasme le Poitevin d'origine. Pour lui, la « pression du résultat » n'est pas un frein, mais, au contraire, un moteur. « J'aime les challenges. Celui de la montée en Pro A ne se refuse pas. »

Tout aussi enthousiaste, Mustapha Fall, annonce la couleur : « Cette saison, je sais que j'ai un rôle important à tenir dans l'équipe, explique le joueur qui poursuit son contrat de trois ans. Le coach s'est montré plutôt satisfait de mon travail l'année dernière. Je dois à nouveau faire mes preuves. »

Seule ombre à ce tableau idyllique, la profusion des matchs cette saison (quarante-quatre au lieu d'une trentaine habituellement). La santé physique des basketteurs ne risque-t-elle pas d'en pâtir ? « C'est vrai que l'année sera longue et compliquée, admet Antoine Brault. Nous allons nous préparer différemment… Et puis, les joueurs préfèrent affronter leurs adversaires plutôt que de multiplier les entraînements. »