Un complexe sportif pour compensation

Les travaux d'agrandissement et de modernisation du complexe sportif Saint-Nicolas sont désormais terminés. Cosea, le constructeur de la LGV Tours-Bordeaux, a investi "<i>entre deux et trois millions d'euros</i>" dans cette opération, pour remplacer et déplacer les installations situées sur le tracé.

Dix mois de travaux ont été nécessaires à la réalisation d'une halle (très bien éclairée par un système de toiles tendues), abritant deux courts de tennis en résine, et d'un terrain de football en pelouse synthétique. Une tribune de deux cents places a également été construite à proximité sous laquelle a été aménagé un ensemble de vestiaires confortables et une buvette idéale pour les troisièmes mi-temps. L'Atelier du moulin, le cabinet d'architectes de Jean-Philippe Gautier, situé à Lussac-les-Châteaux, a piloté le projet.

"La planification des créneaux d'accès aux équipements sportifs est toujours très compliquée à mettre en place, explique René Pintureau, responsable du service des sports de Grand Poitiers. Grâce à cette nouvelle salle de tennis, nous allons pouvoir accueillir de nouvelles associations dans l'ancien gymnase." On pense notamment au club de twirling bâton...

Même chose du côté des clubs de foot. Plus simple d'entretien, le terrain synthétique pourra être utilisé toute l'année, quasiment 24h/24. Pour l'anecdote, des microbilles de caoutchouc ont été disséminées sur l'ensemble de la surface. Provenant de pneus usagés recyclés, elles servent à maintenir les faux brins d'herbe en position verticale... Il fallait y penser !

Lors de la visite du nouveau complexe, ce matin, le président de Grand Poitiers, Alain Claeys, a rappelé qu'il était autrefois très hostile au financement de la LGV par les collectivités locales. Mais cette fois, le député-maire de Poitiers s'est fait plus pragmatique : "C'est vrai que j'étais contre. Je pensais que ce n'était pas notre rôle. Maintenant, nous devons essayer de récupérer des compensations. Ce complexe sportif en est une."