Hier
Lire, c’est prendre le pouvoir
Le Regard de la semaine est signé Jean-Luc Terradillos.
Elles s’appellent Alexandra, Lucie, Delphine, Claire, ne se connaissent pas… Et pourtant, elles ont un point commun. Elles adorent la mode, au point de sacrifier une part importante de leur temps libre pour vivre (de) leur passion. Depuis un peu plus d’un an, Alexandra Fleurisson tient le blog « mademoisellemodeuse.com », dans lequel elle met en avant coups de coeur vestimentaires, produits de beauté fétiches et bons plans. Mais la jeune femme ne s’est pas arrêtée là. En avril, elle a fondé « Atelier Albertine », « une maison de confection spécialisée dans la création originale de vêtements, bijoux et accessoires ». La créatrice a déjà honoré une vingtaine de commandes et les retours des clientes sont plus que positifs. « Je ne songe pas encore à quitter mon poste d’assistance juridique, affirme-t-elle. Mais je souhaite vraiment développer mon auto-entreprise. »
Les Poitevines et leur bazar
Claire, elle, étudie à l’École des Hautes études commerciales de Paris (HEC). A l’occasion d’un échange universitaire, elle est partie cinq mois à Shanghai. « Là-bas, j’ai remarqué que les Chinoises portaient toutes des sacs à dos pratiques et esthétiques, introuvables en France ! » A son retour, la jeune femme s’est lancée dans une « folle aventure » : créer sa propre marque de sac, « Louise&Gab ». Ni une, ni deux, elle a dessiné les premiers modèles, trouvé les fournisseurs de cuir et tissu, déniché un assembleur et mis en ligne son site Internet. Succès quasi immédiat. « Depuis le 27 avril, j’ai vendu cent soixante-dix sacs, s’enthousiasme Claire. Bon, je gagne peu d’argent, puisque les distributeurs prennent une commission de 60% du prix de vente. Mais c’est un bon début. »
Certaines créent vêtements et accessoires, d’autres les vendent. Lucie fait partie de la seconde catégorie. En mars dernier, elle a ouvert un groupe Facebook « Le Bazar des Poitevines ». Aujourd’hui, plus de trois mille membres s’échangent robes, T-shirts et autres fringues planquées au fond de l’armoire. Lucie a montré le chemin et d’autres initiatives ont vu le jour. Depuis mai, « lebazardesdressings.com » -attention à ne pas confondre- attire des centaines d’acheteurs. Le concept est simple : « Mes clients ne s’occupent de rien !, explique Delphine, à l’origine du portail. Je vais chez eux récupérer les vêtements dont ils souhaitent se débarrasser. Je me charge ensuite de les photographier. Je les mets en ligne et trouve un acquéreur avant de les expédier. » La mode, ce n’est pas de tout repos.
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