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La pub sème la zizanie chez les taxis
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : lundi 17 juin 2013Le Groupement d’intérêt économique Radio Taxi se déchire actuellement autour d’une affaire liée à la présence de publicité sur les toits des véhicules. L’un de ses adhérents refuse d’apposer le support « pour des raisons de sécurité ». Résultat, il est privé de radio depuis le 10 mai.
Sur sa page Facebook, « Ben Taxi CB Benoît » s’épanche volontiers sur le conflit ouvert qui l’oppose au Groupement d’intérêt économique Radio Taxi, auquel il appartient. Il y résume, par le menu, les épisodes des derniers mois. De l’assemblée générale du GIE en décembre, jusqu’à ce fameux 10 mai, jour où ses confrères -vingt neuf à la gare- ont décidé d’appliquer à la lettre le règlement interne. « Je suis privé de radio depuis cette date, je ne reçois plus les appels centralisés des clients… », déplore-t-il. À la clé, une baisse d’activité évaluée à « plus de 30% ». En cause ? Son refus d’apposer, sur le toit de sa voiture, un support de communication qu’il juge dangereux. « L’une de mes connaissances dans la police m’a mis en garde. Car si le support s’envole-il est fixé avec des aimants et blesse quelqu’un, je suis passible de poursuites… Je ne veux prendre aucun risque. »
« Aucun problème de règlement »
En février, Benoît a donc exigé du GIE qu’il lui fournisse les certificats d’homologation du produit et attestations d’assurance. Silence radio et riposte graduée. Ses mises en demeure successives n’ont rien donné… si ce n’est une amende de 100€ et la suspension de radio. « Le groupement va très prochainement voter sa mise hors GIE », assume Michel Bernard, son président. Pour lui, il n’y a « aucun problème de règlement avec ces pubs, puisque cela fait trente ans qu’on fonctionne comme ça ». Michel Bernard ajoute : « On se serait forcément fait arrêter si nous n’étions pas en règle ! Et puis, tout le monde doit jouer le jeu vis-à-vis des clients. »
Dans cette affaire, l’argument économique joue à plein. Chez Radio Taxi comme ailleurs, les revenus générés grâce à l’affichage sur les véhicules permettent de réduire les cotisations et donc d’améliorer l’ordinaire. « Sur le fond, je trouve le système intéressant, insiste Benoît, mais je veux avoir des garanties. » Le professionnel a d’ores et déjà alerté les services de la préfecture et la mairie de Poitiers. Sans réponse à ce jour… Il revendique le soutien de collègues d’autres départements. En attendant, la porte de sortie du GIE se rapproche de plus en plus…
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