Hier
Difficile de faire plus visible... Le personnel gréviste du CHU de Poitiers s'est réuni, cet après-midi, dans le hall d'entrée de la tour Jean-Bernard.
Grimpée sur une chaise, Marie-Thérèse Pintureau, secrétaire générale CGT, appelle tous les agents à la mobilisation pour dénoncer la menace de suppression de six jours de RTT avancée par la direction. Près de 500 personnels soignants, chauffés à blanc, assistent à cette assemblée générale sous les yeux des patients et des familles.
Impossible d'estimer le nombre exact d'agents qui soutiennent le mouvement parmi les 5 000 salariés du site. Mais les raisons de la colère concernent tout le monde. « Même les médecins sont avec nous, commente Evelyne Tagault, représentante FO au CHU. Les cinq millions d'euros d'excédents réalisés en 2012 ont été investis dans un bâtiment administratif et un pôle neuro-cardio-vasculaire. Aujourd'hui, on nous dit qu'il faut faire des économies aux dépens des personnels. Ne pouvait-on pas attendre un peu ? » Qui ajoute que « la masse salariale de Poitiers est déjà inférieure par rapport à la moyenne des CHU de France ».
Le directeur de l'établissement, Jean-Pierre Dewitt, a reçu une délégation de personnels pour lui proposer de descendre à quatre jours de RTT supprimés et de suspendre les procédures d'appels d'offres liés à la construction du nouveau bâtiment de la direction. « Impossible, on ne touche pas aux RTT », a répondu en choeur l'assemblée restée à l'extérieur du bureau. La grève a été reconduite certainement jusqu'à jeudi, date de la présentation du budget par Jean-Pierre Dewitt au directeur de l'Agence régionale de santé, qui représente le ministère de la Santé en Poitou-Charentes.
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