Du rififi dans les grandes écoles

L’annonce risque d’écorner l’image de l’Ecole supérieure de commerce et de management de Poitiers, qui vient d’entrer dans une période de recrutement. Le réseau France Business School, auquel appartient l'Escem au côté de trois autres écoles, a « démissionné de fait » de la Conférence des grandes écoles.

Romain Mudrak

Le7.info

La Conférence des grandes écoles justifie cette décision par le fait que la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion, émanation de l’Etat, n’a pas certifié les masters de FBS. « Cela fait partie des statuts de notre association, note Pierre Aliphat, délégué général de la CGE. Nous devions résoudre cette question avant les élections internes, que nous organisons bientôt. Que faire des voix de ces quatre établissements qui, légalement, n’existent plus ? »
 

En réalité, la CGE a apparemment dégainé un peu vite puisque ladite commission n’a pas encore rendu le résultat de son audit, effectué le 18 avril. « Les salariés, les étudiants et la qualité reconnue de nos enseignements sont toujours là. L’accréditation porte-t-elle sur une structure juridique ou sur notre activité ? », interroge Ahmed Hikmi. Le directeur du campus de Poitiers de l'Escem poursuit, tout en nuance : « Les écoles sont en concurrence. Qu’on utilise tous les moyens pour déstabiliser FBS, qui a des méthodes de recrutement et de pédagogie innovantes, je ne l’écarte pas. »

Concrètement, FBS peut toujours délivrer son Bachelor et proposer son programme Grande Ecole. Même chose pour tous ses masters. Seul changement, l’école ne peut plus communiquer sur la dénomination « mastères spécialisés », qui est une marque déposée par la CGE. C’est une question de forme mais, dans ce domaine, la forme compte beaucoup. 

 

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