Cuisine interne et chimie verte

Après avoir installé Valérie Marmin à la vice-présidence de la Région, en remplacement d'Alexis Blanc démissionnaire, les élus se sont concentrés hier sur le soutien à la « chimie verte ».

Une seule rangée sépare leurs sièges dans l’hémicycle. Et pourtant, un fossé idéologique s’est creusé entre les deux élus de Charente-Maritime. Valérie Marmin a officiellement remplacé hier Alexis Blanc au poste de vice-président en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche. Dans la famille des « centristes humanistes », l’un a choisi de s’opposer en tant que membre fondateur de l’UDI national, l’autre a décidé de rester dans les rangs de la majorité fidèle à Ségolène Royal.

Ce spectacle de chaises musicales a provoqué la réaction de l’opposition. Faisant référence à l’éviction d’Olivier Falorni après les législatives, Olivier Chartier a regretté que « chaque session ne serve qu’à changer le nom d’un élu de la majorité ». Avant d’ajouter : « C’est de la cuisine interne, alors que les habitants de la région attendent d’abord des actions de soutien à l’emploi. » Ségolène Royal a le visage des mauvais jours quand elle répond : « Contrairement à ce que vous dites, la réunion d’aujourd’hui porte presque uniquement sur la création d’activité. » La transition est toute trouvée. Les deux délibérations suivantes illustrent ses propos. D’une part, la Région crée un fonds commun avec la Caisse des dépôts, pour proposer des prêts d’honneur sans intérêt de 5 000 à 35 000€ à un public ciblé : les femmes. D’autre part, les élus ont étudié les premiers travaux de l’institut de chimie verte subventionnés à hauteur de 398 000€. Parmi eux, figure un programme de recherche sur un composé naturel (le resvératrol), qui pourrait soigner la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)…