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Hier
L’instant est solennel. Empreint d’une émotion que seuls les femmes et proches de soldats peuvent expliquer. Après quatre mois d’absence de leurs « hommes », fils ou pères, l’heure est enfin au soulagement.
Les remerciements et félicitations d’usage du chef de corps du RICM, le Colonel Mizon, puis du député-maire de Poitiers, Alain Claeys, ont réchauffé l’attente. Le premier a dit « sa fierté et son admiration » et souligné « l’usage maîtrisé de la force en opposition à la violence aveugle ». Le second a exprimé sa « reconnaissance du travail consenti pour la liberté du peuple malien » et salué au passage la mémoire des six soldats français morts, ces derniers mois, dans le cadre de l’opération Serval.
Les paroles se sont enfin libérées. Le vibrant « Rompez les rangs ! » du patron du RICM marque la fin du calvaire. Pleurs, embrassades ou sourires jusqu’aux yeux… Chacun exprime à sa manière l’intensité des retrouvailles.
Trois semaines de permission vont désormais permettre aux Marsouins de renouer le lien de la vie familiale. Près des leurs. Près des cœurs. Plus de pleurs.
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