Faux billets : comment éviter l'arnaque

Depuis le 2 mai, la Banque centrale européenne diffuse un nouveau billet de 5€. Il bénéficie des dernières avancées techniques en matière de sécurité pour conserver une longueur d’avance sur les faussaires. Poitiers n’échappe pas aux tentatives de fraudes. Toutefois, des solutions existent pour s’en prémunir.

Romain Mudrak

Le7.info

Ce qui change vraiment…
Savez-vous avec quelle matière est composé le nouveau billet de 5€ ? Sa texture originale vient du coton. Deux bandes en relief à chaque extrémité et un portrait en filigrane de la déesse Europe complètent la panoplie des signes de sécurité (voir ci-contre).

Commerçants, restez vigilants !

Selon la Banque de France, Poitiers n’est pas une plaque tournante du trafic de faux billets. Mais les Poitevins sont susceptibles d’y être confrontés. La police nationale saisit régulièrement des sommes qui s’avèrent marginales. « La plupart du temps, les gens sont de bonne foi. Ils se sont eux-mêmes fait avoir », assure un représentant des forces de l’ordre. L’arrivée du nouveau billet de 5€ est à l’origine de situations ubuesques. En Dordogne, un commerçant a refusé ce moyen de règlement, car son apparence lui était suspecte.
Pour éviter ce genre de problème, la Banque de France propose des formations gratuites. Commerçants, responsables d’association, organisateurs de spectacles… Tout le monde peut y participer, sous réserve de constituer un groupe de sept personnes minimum. Au Futuroscope, tous les dépositaires de caisses, boutiques, restaurants et billetterie, suivent actuellement cette formation de quelques heures.

Les grosses coupures ne sont pas les plus contrefaites
Les commerçants ont souvent le réflexe de vérifier l’authenticité des grosses coupures de 200 et 500€. Pourtant, les plus falsifiées sont celles de… 10 et 20€. Ces valeurs constituent huit copies saisies sur dix.

Que faire de ses faux billets ?
Toutes les banques sont équipées de détecteurs de faux billets. Si le versement effectué par un commerçant en contient, l’établissement les transmet directement à la Banque de France. Et après ? Rien n’est perdu !  La «BDF» délivre des attestations à joindre à son résultat comptable. Le montant de la fraude se trouve alors automatiquement déduit. Cela vaut pour toutes les entreprises. En revanche, le citoyen lambda n’a que ses yeux pour pleurer.
 

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