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Le secteur automobile se remet en question
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : lundi 25 mars 2013On connaît enfin précisément les contours de ce qu'on appelait, jusque-là de façon abstraite, la filière automobile en Poitou-Charentes. L'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) a répertorié tous les acteurs de la branche pour préparer la reconquête.
107 entreprises de Poitou-Charentes réalisent tout ou partie de leur chiffre d'affaires dans l'automobile. Elles emploient 7 800 salariés (49% dans la Vienne). Quatre établissements sur dix sont toutefois implantés dans les Deux-Sèvres. D'ailleurs, le nord des Deux-Sèvres et l'axe Poitiers-Châtellerault concentrent 75% des sous-traitants du secteur. Concernant la taille des sociétés, pas de surprise : 65% emploient d'une à quarante-neuf personnes. Une sur dix compte plus de deux cent cinquante salariés.
L'usinage, le moulage, la tôlerie et la chaudronnerie sont les activités les plus représentées en région, juste derrière... les bureaux d'études. "C'est la grande force de la région. Une entreprise sur deux possède un bureau d'études en interne. Ici, les PME investissent dans le futur", souligne Françoise Diard, directrice de l'Observatoire national des métiers de la métallurgie.
L'UIMM a publié un annuaire des entreprises de la filière automobile. Quatre-vingts industriels régionaux sont actuellement réunis dans les locaux du Cnam sur la Technopole du Futuroscope (Téléport 1). Après un état des lieux et la présentation de cette étude, ils ont évoqué des pistes d'action pour relancer un secteur confronté à une crise historique.
Comment sauver les salariés de l'automobile ? A cette question, deux réponses ont été énoncées. D'abord, l'export. "Si les marchés français et européen stagnent aujourd'hui, les perspectives sont gigantesques dans le reste du monde, assure Xavier de Boisson, président de l'IUMM Poitou-Charentes. Les PME locales vont devoir oser travailler avec des groupes internationaux. Nous pouvons les mettre en relation."
L'autre solution consiste à reconvertir les salariés de l'automobile vers l'aéronautique, en plein boom. La semaine dernière, les représentants des collectivités réunis à Poitiers avaient déjà envisagé de profiter de la manne d'Airbus. "Des formations existent. Le principal problème que nous pourrions rencontrer est celui de la mobilité des ouvriers qualifiés", relève Stéphane Loizeau, consultant en ressources humaines pour StimulConseil.
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