Ces cartes vitales qui boguent

Depuis plusieurs semaines, certains assurés sont victimes d’un bug informatique dont la Caisse primaire d’assurance maladie de la Vienne tente de limiter les effets sur le terrain.

Arnault Varanne

Le7.info

« Arrivée en fin de droit » ou encore « radiation ». Les caprices de la célèbre carte Vitale ne manquent pas d’irriter Pierre, Margot et consorts. Comme d’autres assurés de la France entière, ces Poitevins ont eu la désagréable surprise de lire ces messages peu avenants sur les bornes de mises à jour de la carte verte, dont les pharmacies sont équipées. Avec, dans certains cas, une difficulté à obtenir le tiers payant de la part des officines. « Des usagers nous ont téléphoné pour signaler le problème », reconnaît Marie-Laure Gatelier, responsable du service communication de la Caisse primaire d’assurance maladie de la Vienne. A l’en croire, le bug des dernières semaines aurait deux origines. D’une part le décalage entre les données fournies par les employeurs -notamment les collectivités- et les fichiers de la Cnam. « C’est le cas d’agents qui changent de statut ou passent d’un régime général au régime des collectivités. » Deuxième cause invoquée : la version du logiciel Sésame Vitale, qui équipe 80% des pharmacies du territoire. « Tout le monde n’a pas encore la v.1.40, dernière mise sur le marché. Ce qui entraîne des décalages entre les droits supposés et réels des assurés. » Et comme la mise à jour est obligatoire chaque année…

Des consignes de clémence
Pour sa part, la présidente du Syndicat des pharmaciens de la Vienne, Maryse Chevalier, la recevra « dans quelques jours ». Elle n’a donc pas eu à forcer les droits des assurés pour qu’ils obtiennent le tiers payant. « De toutes les manières, la Caisse nationale a donné son feu vert afin que les pharmaciens soient remboursés sans difficulté dans ces cas-là », abonde Marie-Laure Gatelier. Ceux qui refusent laissent leurs clients avancer les sommes. Et la « sécu » accélère les remboursements.
Des dizaines d’assurés ? Plusieurs centaines ? Difficile de savoir avec précision combien de personnes sont touchées par le bug informatique de l’assurance maladie. Ce qu’on sait en revanche, c’est qu’un numéro vert, le 36 46, a été mis en place à destination des assurés un peu déboussolés. Il faut dire qu’avec l’ancienne version de Sésame Vitale, les droits couraient jusqu’au 31 mars de l’année, alors qu’ils s’arrêtent désormais au 31 décembre. De quoi mettre en rogne Pierre, Margot et les autres…
 

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