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Des kayaks made in Poitou-Charentes
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : lundi 18 juillet 2011Le champion olympique Fabien Lefèvre s’est rapproché de la PME Formes et Outillages (Vienne) pour fabriquer un kayak révolutionnaire. L’objectif : décrocher l’or aux JO de Londres en 2012.
Après les voitures électriques, les canoës-kayaks ! Eric Linarès aime se lancer de nouveaux défis. Le gérant de l’entreprise Formes et Outillages (à Chauvigny, Vienne) s’est fait connaître il y a trois ans pour avoir mis au point la Simply City, un petit utilitaire électrique entièrement conçu en matériaux respectueux de l’environnement. Il avait créé, à l’époque, une filiale baptisée Eco&Mobilité pour répondre à l’appel d’offres lancé par la Région. Désormais, il se lance dans un autre type d’embarcation : le canoë-kayak.
Le local de l’étape a mis son bureau d’études et son outil industriel au service de l’athlète palois Fabien Lefèvre, avec le soutien de la Région, qui a débloqué une enveloppe de 50 000 €. Médaillé de bronze aux Jeux d’Athènes et d’argent à Pékin en 2008, ce dernier l’a contacté pour «construire un bateau high-tech destiné à remporter l’or aux prochains Jeux olympiques de Londres, en 2012». Rien que ça ! Fruit de douze ans de pratique et d’observation, cet engin pèsera 9kg. Sa silhouette effilée, parfaitement symétrique, mesurera autour de 3,50m.
Concrétisation le 20 août
La partie arrière, sorte de gouvernail, sera interchangeable pour que les athlètes n’aient plus à racheter un nouveau bateau tous les six mois. Le siège, les cales-genoux et cales-pieds seront élaborés avec les conseils d’un podologue et d’un ostéopathe. Le projet, déjà bien avancé, se concrétisera le 20 août, avec une première sortie sur le bassin du championnat du monde en Slovaquie. Là même où Fabien Lefèvre tentera de reconquérir son titre en septembre. En attendant la grande épreuve de 2012.
« J’ai aussi envie de créer des pagaies mieux adaptées et des casques de plusieurs tailles pour remplacer le modèle unique existant », précise l’athlète, qui a démarré le kayak à 7 ans. Si tout se passe comme prévu, les trois millions de pratiquants occasionnels recensés pourront bénéficier de ces avancées technologiques dans deux ans. D’ici là, les professionnels devraient se l’arracher. Ce serait en tout cas la meilleure pub à faire à la société cofondée au début de l’année pour le duo Linarès-Lefèvre et baptisée «Paddler equipmnent».
Photo : Jean-Christophe Hortolan, élu régional en charge des Sports, Fabien Lefèvre et Eric Llinarès.
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